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Georgie: Sarkozy appelle Moscou à respecter l'accord de 2008

Nicolas Sarkozy à Tbilissi. Le président français a exhorté la Russie à respecter les accords de 2008 avec la Géorgie et a laissé entendre que cette ancienne république soviétique pourrait rejoindre un jour l'Union européenne. /Photo prise le 7 octobre 20

Nicolas Sarkozy à Tbilissi. Le président français a exhorté la Russie à respecter les accords de 2008 avec la Géorgie et a laissé entendre que cette ancienne république soviétique pourrait rejoindre un jour l'Union européenne. /Photo prise le 7 octobre 20 - -

TBILISSI (Reuters) - Nicolas Sarkozy a exhorté vendredi la Russie à respecter les accords de 2008 avec la Géorgie et a laissé entendre que cette...

TBILISSI (Reuters) - Nicolas Sarkozy a exhorté vendredi la Russie à respecter les accords de 2008 avec la Géorgie et a laissé entendre que cette ancienne république soviétique pourrait rejoindre un jour l'Union européenne.

Le président français, de retour à Tbilissi après avoir joué les médiateurs dans le conflit de l'été 2008 entre la Géorgie et la Russie, s'exprimait devant une foule de plusieurs dizaine de milliers de personnes sur la Place de la Liberté, au coeur de la capitale géorgienne.

"Contre toute logique stratégique et à rebours des engagements pris, d'importantes forces militaires restent stationnées (aux portes de la Géorgie)", a-t-il déclaré en faisant allusion aux troupes russes déployées en Abkhazie et en Ossétie du Sud.

La Russie a reconnu unilatéralement l'indépendance de ces deux provinces géorgiennes sécessionnistes, à la suite de la guerre de 2008.

"La France ne se résigne pas au fait accompli", a ajouté Nicolas Sarkozy, en présence de son homologue géorgien, Mikheïl Saakachvili. "Je veux réitérer ici mon engagement à veiller à l'application des accords conclus."

"Pour rétablir la confiance, chacun doit admettre que l'Union soviétique n'existe plus et qu'une politique de sphères d'influence n'a pas vocation à lui succéder", a-t-il ajouté.

Il a ainsi estimé que la Géorgie était "libre d'exprimer son aspiration à rejoindre l'Otan si son peuple le souhaite" et "à se rapprocher de l'Union européenne et un jour à la rejoindre."

Il est ainsi allé un peu plus loin que ce que la majorité des pays membres de l'UE sont aujourd'hui prêts à accepter en ce qui concerne les perspectives d'élargissement de l'Union.

Il a fait valoir que l'aspiration européenne de Tbilissi était une chance pour la Géorgie parce qu'elle est un "catalyseur" de réformes.

"Pour ce qui me concerne, quand je suis à Tbilissi, je me sens en Europe et pas ailleurs", a lancé Nicolas Sarkozy.

Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse