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Asie

Crash d'un avion militaire sur une école: le bilan provisoire monte à 31 morts au Bangladesh

La carcasse d'un avion militaire après s'être écrasé sur une école à Dacca au Bangladesh le lundi 21 juillet 2025.

La carcasse d'un avion militaire après s'être écrasé sur une école à Dacca au Bangladesh le lundi 21 juillet 2025. - JUBAIR BIN IQBAL / AFP

Un dernier bilan provisoire s'alourdit à 31 morts après la chute accidentelle d'un avion de chasse sur une école à Dacca au Bangladesh ce lundi 21 juillet. Parmi eux, 25 enfants et le pilote de l'engin.

Le bilan provisoire de la chute accidentelle ce lundi 21 juillet d'un avion de chasse de l'armée de l'air du Bangladesh sur une école de Dacca est passé à 31 morts, pour l'essentiel des élèves, a annoncé mardi un responsable du ministère de la Santé.

Au moins 25 enfants, ainsi que le pilote de l'engin, sont morts dans l'accident. Plus de 170 blessés avaient également été recensés ce lundi après l'accident par les secours.

"À l'heure où je vous parle, nous avons encore 69 patients hospitalisés", a déclaré dans l'après-midi à la presse un haut-responsable du ministère de la Santé et de la Famille, Sayedur Rahman. "Dix d'entre eux sont entre la vie et la mort", a-t-il ajouté.

L'appareil, un F-7 BGI de fabrication chinoise, a été victime d'un problème technique et s'est écrasé en début d'après-midi sur le complexe scolaire de Milestone, dans le nord-ouest de la capitale bangladaise, a indiqué l'armée.

Cette catastrophe aérienne est la plus meurtrière survenue au Bangladesh depuis des décennies.

"Je suis sous le choc"

Les cours ont été annulés ce mardi 22 juillet à l'école Milestone, qui accueille d'ordinaire quelque 7.000 élèves, mais parents, enseignants et officiels ont défilé toute la journée devant le site de l'accident.

"L'école a perdu la vie, comme ses enfants", a commenté un enseignant, Shahadat Hosein, 45 ans, croisé près d'une aire de jeu.

Devant le bâtiment détruit par la chute de l'avion, un enfant de 11 ans se tient debout, silencieux. "Il est sorti de la classe deux ou trois minutes avant la catastrophe. Il a perdu son meilleur ami", a raconté à l'AFP son père, Abul Bashar, un des gardiens de l'école.

"Il n'a pas pu dormir de la nuit et m'a demandé ce matin de le conduire à l'école", poursuit le père. "Je ne sais pas combien de temps il faudra pour revenir à la normale, pour effacer ce traumatisme de l'esprit des élèves".

Les yeux de ceux qui se pressent autour du ruban jaune qui interdit l'accès à l'immeuble détruit, luisent toujours de douleur et d'effroi.

"Je suis sous le choc", a confié un enseignant, Saiful Islam, 40 ans. "Ce qui s'est passé est insupportable. Les enfants attendaient leurs parents pour rentrer chez eux et aujourd'hui, ils ne sont plus de ce monde..."

Certains ne retiennent pas leurs questions. "Je n'ai pas de mots", a confié le père d'une élève indemne, Tipu Sultan, 42 ans. "La mort de ces enfants innocents aurait été évitée si l'avion n'avait pas survolé cette zone".

Une enquête ouverte

Le monoréacteur, qui avait décollé quelques minutes plus tôt d'une base aérienne de la banlieue de Dacca, a percuté un bâtiment de deux étages où se tenaient des cours, qui s'est aussitôt embrasé.

Son pilote, le lieutenant Towkir Islam, 27 ans, qui selon son oncle effectuait son premier vol sans instructeur sur ce type d'appareil, est décédé des suites de ses blessures.

Selon l'armée, il a vainement tenté d'éloigner son appareil en chute des zones habitées. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l'accident, notamment de l'avarie technique subie par l'avion.

De nombreux élèves du bâtiment ont été victimes de graves brûlures, pour lesquelles ils ont été hospitalisés au service des urgences de l'Institut national des grands brûlés de Dacca.

Le chef du gouvernement provisoire bangladais, le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, a décrété mardi un jour de deuil national.

JMA avec AFP