La Corée du Nord effectue un nouveau tir de missile "de pointe"

Le leader nord-coréen Kim Jong-Un - -
La Corée du Nord inquiète de nouveau sa voisine du Sud avec le tir d'un nouveau missile tactique. Ce missile "de pointe" a "été développé sous le contrôle personnel (du leader nord-coréen) Kim Jong-Un" qui a assisté à l'essai, selon l'agence officielle KCNA.
Particularité de cet essai: il conforterait la "percée" de la Corée du Nord dans ses capacités de défense, selon le terme du gouvernement.
La Corée du Nord n'est pas connue pour détenir un arsenal de missiles tactiques guidés mais l'analyse d'un film de propagande récent suggère qu'elle pourrait avoir fait l'acquisition d'une variante d'un missile de croisière anti-navires de fabrication russe, le KH-35.
Un arsenal de frappes "préventives"
KCNA n'a pas précisé la date de l'essai du nouveau missile mais l'annonce semble coïncider avec des tirs de trois projectiles à courte portée en mer du Japon (ou mer de l'Est selon les Corées), dont la Corée du Sud a fait état jeudi.
Le Rodong Sinmun, organe de presse officiel du parti unique nord-coréen, a publié vendredi des photos du test tactique en présence de Kim Jong-Un selon qui l'engin accroît la force de frappe "préventive" du pays.
Comme il le fait systématiquement dans des termes dramatiques, le régime nord-coréen a fustigé jeudi les exercices à tirs réels réalisés par la Corée du Sud près de leur frontière commune en mer Jaune.
Ces exercices constituent une "provocation irresponsable", a estimé l'armée citée par KCNA, affirmant que les unités combattantes nord-coréennes se tenaient prêtes à lancer une "frappe dévastatrice" en représailles. "Elles n'attendent que l'ordre du commandement suprême", a-t-elle ajouté.
Attiser les tensions
Des experts avancent que le Nord cherche à attiser les tensions sur la péninsule avant la visite attendue du président chinois Xi Jinping en Corée du Sud la semaine prochaine.
Pour Yun Duk-Min, spécialiste des questions de sécurité nationale à Séoul, la mise au point d'un missile tactique par Pyongyang représenterait, si elle était avérée, "une menace militaire manifeste" pour la Corée du Sud et les bases américaines sur le sol sud-coréen.
Début mai, des images satellite analysées par l'institut américano-coréen de l'université Johns-Hopkins avaient révélé que Pyongyang avait testé la propulsion d'un ou plusieurs missiles intercontinentaux balistiques (ICBM).
La Corée du Nord a récemment multiplié les tirs d'essai de missiles en mer et semble très avancée dans les préparatifs d'un quatrième essai nucléaire sur son principal site d'expérimentation atomique de Punggye-ri.