BFMTV
Asie

Barricades, jets d'eau: scènes de chaos au parlement de Taïwan autour de lois accusées de "nuire" à la démocratie

placeholder video
Une bagarre a éclaté au parlement taïwanais, occupé par le parti au pouvoir alors que l'opposition tentait de faire adopter des projets de loi controversés sur la révocation des élus.

Une altercation a éclaté vendredi 20 décembre entre des élus du Parlement taïwanais, qui se sont notamment aspergés d'eau, alors que l'opposition tente de faire adopter des projets de loi controversés risquant selon leurs détracteurs de "nuire au système démocratique" de l'île.

De nombreux élus du Parti démocrate progressiste (PDP) du président Lai Ching-te occupaient depuis jeudi soir la tribune de la chambre principale du Parlement, élevant une barricade de chaises pour en bloquer l'entrée.

Ils tentaient d'empêcher l'adoption d'amendements proposés par l'opposition, qui rendraient plus difficile pour les électeurs de révoquer les élus considérés comme inaptes à exercer leurs fonctions.

"Dictature parlementaire"

"Dictature parlementaire!", ont crié certains élus du PDP pour critiquer le parti d'opposition Kuomintang (KMT) favorable à des relations plus étroites avec Pékin, et son allié le Parti populaire taïwanais (PPT), qui tentent de faire passer les projets de loi.

"À l'heure où la démocratie taïwanaise est violée et endommagée, nous devons nous lever et agir", a déclaré le parti au pouvoir dans un communiqué.

Han Kuo-yu, l'actuel président du Parlement issu du KMT, a été évincé en 2020 de son poste de maire de la ville de Kaohsiung à la suite de l'échec de sa candidature à la présidence.

Vendredi, des milliers de personnes se sont rassemblées devant le Parlement pour protester contre les projets de loi, aux cris de "renvoyez les amendements néfastes" et "défendez Taïwan".

Au début de l'année, des projets de réforme étendant les pouvoirs du Parlement avaient déclenché des bagarres entre élus et des manifestations massives.

Leurs détracteurs craignent que ces lois n'affaiblissent la démocratie taïwanaise face à l'influence de la Chine, qui revendique l'île comme faisant partie de son territoire.

F.B. avec AFP