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Amérique du Nord

La police américaine s'en prend à coup de Taser à une octogénaire qui jardinait

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- - GUILLAUME SOUVANT / AFP

L'Américaine de 87 ans cueillait des pissenlits à proximité de son domicile quand elle a été surprise par les policiers.

"On a suivi les protocoles en vigueur", s'est contenté de répondre le chef de la police en réponse à la polémique. Une femme de 87 ans qui jardinait près de son domicile, en Géorgie, s'est vu infliger une décharge de pistolet électrique Taser par des agents de la police locale.

Les faits remontent à vendredi dernier. L'octogénaire était en train cueillir des pissenlits au couteau de cuisine - vraisemblablement pour la confection d'un plat traditionnel syrien, pays dont elle est originaire. Mais des voisins, inquiets de voir une femme déambuler ainsi "armée" dans la rue, auraient contacté la police.

Une fois sur place, les officiers assurent avoir tenté d'intimer à la vieille dame de lâcher son couteau. Mais selon leur version toujours, cette dernière, qui ne parle pas anglais, n'a pas voulu coopérer. Ils lui ont alors envoyé une décharge en pleine poitrine. Un geste selon eux justifié, eu égard au "danger" que représentait alors l'octogénaire:

"Vous avez une personne qui marche dans votre direction avec un couteau, vous lui donnez l'ordre de s'arrêter... Il a utilisé le Taser plutôt que la force létale", a justifié le chef Etheridge, qui a participé avec deux autres agents à l'intervention.

Mais tout le monde ne l'entend pas de cette oreille outre-Atlantique, où l'affaire fait grand bruit. La famille de cette mère de neuf enfants, arrivée de Syrie il y a une vingtaine d'années, ne décolère pas, jugeant la réaction des agents totalement disproportionnée. D'autant plus que, selon leurs dires, la principale intéressée a bien du mal à se remettre de l'aventure.

"Elle est toujours très secouée. Son corps est très fatigué. Elle présente des symptômes de stress post-traumatique", énumère son petit-fils au micro de ABC News. 

La famille assure au passage avoir d'ores et déjà fait appel à un avocat pour "pousser les officiers de police à prendre la responsabilité de leurs actes".
C.R. avec AFP