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Amérique du Nord

"Fils de chien": le ton monte entre Mahmoud Abbas et la Maison Blanche

Donald Trump et Mahmoud Abbas, à Bethléem, en mai 2017.

Donald Trump et Mahmoud Abbas, à Bethléem, en mai 2017. - Thomas Coex - AFP

Washington a dénoncé la "rhétorique haineuse" du président palestinien Mahmoud Abbas après que celui-ci a insulté de "fils de chien" l'ambassadeur américain en Israël.

Des mots qui ne passent pas. La Maison Blanche a réagi, lundi, aux "insultes déplacées" prononcées par Mahmoud Abbas à l'encontre de l'ambassadeur américain en Israël. Lundi, le président palestinien a qualifié celui-ci de "fils de chien", dans un contexte de vives tensions entre la direction palestinienne et l'administration Trump. 

"Colon" et "fils de chien"

"L'ambassadeur américain à Tel-Aviv est un colon et un fils de chien", a lancé lundi Mahmoud Abbas, lors d'un discours à Ramallah, au cours duquel il a dénoncé la politique de l'administration Trump face au conflit israélo-palestinien.

David Friedman est au sein de l'administration Trump une figure honnie par la direction palestinienne. Cet homme, autrefois avocat de Donald Trump, a pris ses fonctions en mai 2017, et est connu pour ses positions controversées en faveur de la colonisation.

Le premier ambassadeur américain à Jérusalem

Comme Donald Trump, il est un ardent défenseur de la reconnaissance de Jérusalem comme la capitale d'Israël et du transfert, à ce titre, du déplacement de l'ambassade des Etats-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem. 

Le président américain avait ulcéré les Palestiniens le 6 décembre dernier en annonçant la reconnaissance et le transfert, rompant avec des décennies de diplomatie américaine et de consensus international.

David Friedman devrait ainsi devenir en mai le premier ambassadeur américain à siéger à Jérusalem quand les Etats-Unis y inaugureront leur ambassade.

"Rhétorique haineuse"

La réaction de Washington ne s'est pas faite attendre. La Maison Blanche a dénoncé lundi avec force les "insultes déplacées" du président palestinien Mahmoud Abbas, l'appelant à faire un choix clair entre une "rhétorique haineuse" et la paix.

"L'heure est venue pour le président Abbas de choisir entre la rhétorique haineuse et des efforts concrets pour améliorer la qualité de vie de son peuple et l'emmener vers la paix et la prospérité", a indiqué Jason Greenblatt, émissaire de Donald Trump pour le conflit israélo-palestinien.

"En dépit des insultes totalement déplacées contre des membres de l'administration Trump, (...) nous nous sommes engagés envers les Palestiniens et en faveur des changements qui doivent être mis en place pour une coexistence pacifique", a poursuivi Jason Greenblatt. "Nous finalisons notre plan pour la paix et nous le présenterons quand les conditions seront réunies", a-t-il conclu.

Après plusieurs décisions montrant selon eux le parti pris ouvertement pro-israélien de l'administration Trump, les Palestiniens ont fait savoir que les Etats-Unis étaient disqualifiés dans le rôle de médiateurs, suscitant des interrogations sur la possibilité que le plan américain soit mort-né.

A.S. avec AFP