"Vive la France" : quand Newsweek se fait francophile

Ce qui, selon Newsweek, fait de nous une superpuissance, est un ensemble de raisons très américaines. - -
"Vive la France"? Ce n'est pas tous les jours qu'un journal américain chante les louanges de l'hexagone. Dans un article paru le 19 février, l'ancien fameux hebdomadaire devenu site d'information sur Internet Newsweek l'affirme : la France est "une superpuissance décisive, à la différence de l'Amérique".
Nous sommes pourtant plus accoutumés aux quolibets des tabloïds, qui définissent les Français comme un peuple incapable de gagner une guerre, par ailleurs mangeur de moutarde.
Lorsque le 3 décembre 2007, le Time a titré "La mort de la culture française", on savait à quoi s'en tenir, et cela a d'ailleurs provoqué un grand débat sur notre création artistique contemporaine.
Une vision très américano-centrée
Ce qui, selon Newsweek, fait de nous une superpuissance, est un ensemble de raisons très américaines. La première d'entre elles est que nous serions en train de réussir là où eux patinent : la lutte contre Al-Qaida.
"Il n'y a plus de "singes mangeurs de fromage qui capitulent" comme en Irak. La France est maintenant la nation qui compte dans la bataille contre les groupes islamistes en Afrique." La France aurait même ridiculisé l'Otan "qui se fragilise à chaque coupe de budget", alors qu'elle possèderait des capacités d'intervention militaire uniques au monde.
Outre la position "virile" de François Hollande ici célébrée, l'éditorialiste explique que certes, les relations de Paris avec l'Afrique ne sont plus ce qu'elles étaient, mais que les pays gardent un fort lien d'amitié qui garantit les intérêts de la France dans ses anciennes colonies.
Puissance européenne et méditerranéenne
Au-delà de l'Afrique, Philip Delves Broughton fait de la France une puissance méditerrannéenne, de part son implication en Libye mais aussi au Moyen-Orient et en particulier en Syrie. Pour lui, la France se positionne sur des domaines qui étaient jusque là indiscutablement américains. Et concernant l'Union européenne, il est convaincu que, pour les Etats-Unis, la clef de la coopération se trouve à Paris.
Et l'économie ? L'éditorialiste l'évoque uniquement pour expliquer que, si mal en point qu'elle puisse être, l'économie française est un pivot européen sans lequel l'effondrement général de l'Europe est assuré. Plus qu'une superpuissance menaçante, l'article semble décrire un partenaire incontournable.
>> A lire sur Newsweek (en anglais)