"Une tragédie absolue": une Américaine de 10 ans, touchée par un cancer du cerveau, expulsée vers le Mexique

Une fille de 10 ans, née aux États-Unis et citoyenne américaine, a été expulsée vers le Mexique alors qu'elle est soignée pour un cancer du cerveau.

C'est une conséquence du retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Un enfant américain de 10 ans a été expulsé avec sa famille qui, elle, n'a pas de papiers, vers le Mexique le 4 février dernier. Cet enfant souffre d'un cancer du cerveau et est traité par des médecins à Houston, aux États-Unis.

Jusqu'à présent, les parents ont franchi la frontière au moins cinq autres fois, selon nos confrères de NBC, grâce aux lettres des médecins justifiant leur déplacement vers les États-Unis. Mais début février, les autorités n'ont pas autorisé la famille à franchir la frontière alors que l'enfant devait subir urgemment un examen médical.

"Quelque chose qu'on ne souhaite à personne"

La mère de l'enfant invoque alors la maladie de sa fille, mais les autorités "n'ont pas voulu l'entendre". Et ce, malgré leur casier judiciaire vierge et leur "statut d'immigration valide aux États-Unis", se défend la mère de famille. "Les autorités ont la vie de mes enfants entre leurs mains", a-t-elle déclaré au journal américain.

"La peur est horrible. Je ne peux presque pas l'expliquer, mais c'est quelque chose de frustrant, de très difficile, quelque chose qu'on ne souhaite à personne", a-t-elle poursuivi.

Résultat, la famille a trouvé un logement dans une région mexicaine connue pour des enlèvements de citoyens américains et ses problèmes de sécurité.

Rochelle Garza, présidente du Texas Civil Rights Project, a dénoncé "une tragédie absolue (...) qui s'inscrit dans une pratique courante observée sous l'administration Trump".

Née aux États-Unis, la fille de 10 ans est une citoyenne américaine, mais pas ses parents, arrivés dans ce pays en 2013 "pour une vie meilleure". Ces derniers, s'ils sont appréhendés, peuvent perdre la garde de leurs enfants et doivent faire le douloureux choix d'être expulsé avec ou sans leurs enfants.

Contacté par NBC, le service américain de protection des frontières a indiqué "ne pas commenter les cas individuels".

Matthieu Heyman