"Une honte": Trump critique l'accord obtenu par Biden avec la Russie pour l'échange de prisonniers

Un accord historique décrié par les Républicains aux États-Unis. Dans le cadre d'un accord multinational, trois prisonniers américains sont arrivés ce jeudi 1er juillet aux États-Unis, après avoir été emprisonnés en Russie. Cette négociation historique, saluée par les démocrates, a été largement critiquée par le candidat républicain à la présidence américaine Donald Trump.
"Nos 'négociateurs' sont toujours une honte pour nous!", a déclaré jeudi soir Donald Trump sur le réseau social américain Truth Social.
Paul Whelan, ancien marine américain, Evan Gershkovich, journaliste au Wall Street Journal et Alsu Kurmasheva, journaliste russo-américaine, font partie d'un échange historique de 24 prisonniers impliquant la Russie, les États-Unis et plusieurs autres pays, le plus important depuis la guerre froide et dans lequel le président Joe Biden est directement impliqué.
"Nous ne faisons jamais de bonnes affaires"
Cet accord historique d’échange de prisonniers a été salué comme une victoire diplomatique par le camp démocrate, ce qui n'est en revanche pas le cas pour leurs adversaires républicains.
Si le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a confirmé ce jeudi qu'il n'y avait pas eu d'échange d'argent ni d'allègement des sanctions avec la Russie, Donald Trump a fait part de son scepticisme sur son réseau social.
"Quand vont-ils publier les détails de l'échange de prisonniers avec la Russie?", a lancé Donald Trump sur Truth Social.

"Combien de personnes allons-nous avoir contre eux? Est-ce que nous leur versons de l'argent? Est-ce qu'ils nous versent de l'argent? (...) Je suis juste curieux parce que nous ne faisons jamais de bonnes affaires, en aucun cas, et surtout en ce qui concerne les échanges d'otages", a-t-il encore écrit.
Des otages au coeur de la campagne américaine
Ce n'est pas la première fois que Donald Trump attaque le président Joe Biden sur la question des otages détenus en Russie. Lors du débat pour la présidentielle américaine le 28 juin diffusé sur CNN, le candidat républicain s'était vanté qu'il pourrait obtenir la libération d'Evan Gershkovich, s'il était élu, affirmant que "Poutine se moque de [Biden]".
"Il aurait dû le faire sortir il y a longtemps. Mais Poutine demande probablement des milliards et des milliards de dollars parce que ce type paie à chaque fois", a clamé Donald Trump à propos de Joe Biden, sans apporter de preuves.
Outre ses déclarations faites lors du débat, le candidat républicain avait déclaré des propos similaires dans un post sur le réseau Truth Social, indique The Washington Post: "Vladimir Poutine, président de la Russie, fera cela pour moi, mais pour personne d'autre et NOUS NE PAIERONS RIEN!".
Prochaine échéance dans la course à la présidentielle américaine: la désignation du candidat démocrate qui s'opposera à Donald Trump. À partir de ce jeudi 1er juillet, les délégués du parti choisiront officiellement leur représentant. Dans la foulée du retrait de Joe Biden de la course à la Maison Blanche, son actuelle vice-présidente Kamala Harris s'est imposée quasi-automatiquement comme l'unique candidate légitime pour reprendre le flambeau démocrate.