Quand McDonald's donne une leçon budgétaire à ses salariés

Le 25/07/2013 à 15h17 - mis à jour le 25/07/2013 à 17h17

Le Mc Donald's de New York souhaite apprendre à ses salariés comment gérer leur budget. Une initiative qui agace. - -

A New York, McDonald’s a cru bon d’apprendre à ses salariés comment gérer leur argent en proposant un budget type. Au final, si les employés ont appris quelque chose, c’est que le géant américain ne les paye pas assez pour qu’ils puissent boucler leurs fins de mois.

C’est l’histoire de l’arroseur arrosé. Plutôt que d’augmenter ses salariés new-yorkais, McDonald’s s’est dévoué pour leur donner une petite leçon de gestion budgétaire. Ce faisant, le leader du fast-food démontre surtout que ses salariés à plein temps doivent avoir un deuxième emploi pour s’en sortir.

Pour joindre les deux bouts, un deuxième job tu auras

Dans le budget type que McDonald’s propose en partenariat avec Visa, les salariés ne doivent pas se contenter de travailler à temps plein pour le roi de la frite. Une ligne "second emploi" figure en effet sur le tableau. Selon le site Irregular Times, s’ils veulent compléter les 1105 dollars mensuels versés par le groupe américain, les employés devront trouver un autre poste payé 955 dollars par mois s’ils veulent pouvoir survivre à New-York, ce qui correspond à 32 heures de travail hebdomadaire en plus.

Si tu veux prospérer, tu ne mangeras point

Même avec une vie de Stakhanov, pas question de faire des folies! Dans la liste des dépenses, McDonald’s oublie quelques menus détails tels que l’alimentation, l’habillement ou encore l’essence. Le loyer, lui, est bien pris en compte. Mais il ne correspond pas du tout aux prix pratiqués à New York: le budget prévoit 600 dollars par mois pour le loyer quand le loyer moyen atteint les 3000 dollars mensuels. Mais McDonald’s avait prévenu: "Vous pouvez avoir presque tout ce que vous voulez si vous vous organisez et économisez de l'argent".

Une chose est sûre, les salariés new-yorkais n’ont pas apprécié cette leçon bourrée d’erreurs. A l’avenir, le géant du fast-food devrait peut-être réfréner ses élans paternalistes. Et pourquoi pas mettre la main à la poche pour augmenter ses salariés? Son chiffre d’affaire trimestriel enregistre une hausse de 2,4%.

Souen Léger