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États-Unis

L'hommage d'Hillary Clinton à Rosa Parks moqué sur Twitter

Hillary Clinton, ici le 21 novembre 2014, part à l'assaut de la Maison Blanche.

Hillary Clinton, ici le 21 novembre 2014, part à l'assaut de la Maison Blanche. - Spencer Platt - Getty Images North America - AFP

En campagne, la candidate démocrate a voulu rendre hommage à une militante des droits civiques de la première heure. Mais son logo modifié pour l'occasion a été raillé sur les réseaux sociaux.

L'hommage rendu par Hillary Clinton à Rosa Parks sur Facebook est depuis mardi l'objet de moqueries sur les réseaux sociaux. La candidate démocrate à l'élection présidentielle a avait tenu a salué la couturière noire qui, le 1er décembre 1955, avait refusé de céder sa place à un passager blanc dans un bus circulant à Montgomery, dans l'Alabama. Arrêtée par la police, la quadragénaire avait fait appel de l'amende dont elle avait écopé. Un jeune Pasteur noir, Martin Luther King, s'était joint à son combat et ils avaient lancé ensemble une vaste campagne de boycott de la compagnie de bus. Pour beaucoup, cette mésaventure figure rien de moins que l'acte de naissance de la lutte pour les droits civiques ayant mené à la fin de la ségrégation raciale en vigueur aux Etats-Unis.

Rosa Parks au fond du bus?

Pour marquer son hommage à la militante de la première heure, l'équipe d'Hillary Clinton a habillé le logo de la candidate, un grand "H" bleu traversé d'une flèche. Sur le sigle ainsi transfiguré, on peut voir une dame sagement assise sur la barre horizontale de la lettre, son sac sur les genoux et portant, comme Rosa Parks, des lunettes.

La mention suivante est ajoutée: "L'Histoire est souvent faite en des jours ordinaires, par des gens apparemment ordinaires. Le 1er décembre 1955 fut l'un d'entre eux. Merci Rosa Parks. –H"

Oui, mais pour certains observateurs, Hillary Clinton a relégué Rosa Parks à l'arrière du bus. "Les graphistes d'Hillary Clinton ont honoré Rosa Parks en la reléguant à l'arrière du bus", pouvait-on lire. Ou encore: "Vous auriez pu au moins laisser Rosa s'asseoir à l'avant du logo".

Dans cette hypothèse, la position marquerait donc une forme de ségrégation que le message veut pourtant dénoncer. Une partie du public n'a vu en revanche aucune malice dans cette initiative qui montre à quel point la question des inégalités raciales est encore prégnante aux Etats-Unis.

D. N.