Etats-Unis: une exécution ratée dure 43 longues minutes

Photo non datée d'une salle de mise à mort de la prison de St Quentin en Californie. (illustration) - -
L'exécution d'un Américain s'est mal déroulée, mardi soir en Oklahoma, conduisant au report immédiat d'une deuxième exécution prévue deux heures plus tard, a-t-on appris auprès des autorités pénitentiaires.
Le directeur des prisons Robert Patton a ordonné l'arrêt de l'exécution de Clayton Lockett, après avoir constaté un "échec de l'intraveineuse" et conclu que les "médicaments n'entraient pas dans le système" veineux, a indiqué Jerry Massie, porte-parole des prisons.
Mais le condamné est mort d'une "importante crise cardiaque" à 19h06 (00h23), soit 43 minutes après le début de l'injection alors que les trois médicaments prévus eurent été injectés, a ajouté le porte-parole.
La seconde exécution reportée de 14 jours
Le directeur a immédiatement décrété le report de 14 jours de l'exécution de Charles Warner, qui était prévue à 20 heures (1heure GMT mercredi), a-t-il encore indiqué.
L'Oklahoma avait programmé mardi soir sa première double exécution en près de 80 ans, en dépit des appels répétés des deux condamnés qui réclamaient des informations sur le nouveau protocole d'injection létale prévu par les autorités pénitentiaires.
La nouvelle procédure de l'Oklahoma, qui n'a jamais été testée, comporte trois produits, un sédatif, un anesthésiant et du chlorure de potassium à dose létale.
Les laboratoires pharmaceutiques européens étant de plus en plus réticents à voir leurs produits utilisés pour des exécutions, l'Oklahoma et plusieurs autres Etats américains cherchent des produits alternatifs pour faire appliquer les condamnations à mort. Mais ces nouveaux cocktails sont contestés par les avocats des condamnés car on les soupçonne de provoquer des souffrances indues et de violer les dispositions constitutionnelles contre les traitements cruels ou inhabituels.