BFMTV
États-Unis

États-Unis: les renseignements alertent sur le possible développement d'une arme nucléaire spatiale par Moscou

Le président russe Vladimir Poutine,

Le président russe Vladimir Poutine, - Ramil Sitdikov

Selon plusieurs médias américains, cette nouvelle arme n'aurait pas pour but de viser des cibles terrestres, mais plutôt des satellites déjà placés en orbite.

La sortie a fortement déplu à la Maison Blanche. Mercredi 14 février, de hauts responsables américains ont annoncé que les États-Unis étaient confrontés à une nouvelle et "grave menace" pour leur sécurité.

Dans un communiqué, le président républicain de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Michael Turner, a déclaré avoir demandé aux membres du Congrès de passer en revue des "informations relatives à une grave menace pour la sécurité nationale" qu'il n'a toutefois pas précisée.

Cibles en orbite?

Plusieurs médias américains, qui citent des sources non identifiées, évoquent une menace liée à des capacités militaires russes "extrêmement préoccupantes". ABC a rapporté que Moscou aurait l'intention de placer une arme nucléaire dans l'espace pour servir contre des satellites.

Ce même média tempère, soulignant que ces nouvelles armes n'auraient pas pour but de viser des cibles terrestres, mais plutôt des satellites déjà en orbite.

"Je demande au président (Joe) Biden de déclassifier toutes les informations relatives à cette menace afin que le Congrès, le gouvernement et nos alliés puissent débattre des actions nécessaires pour y faire face", a toutefois enjoint Michael Turner.

La Commission a voté mardi pour que les membres du Congrès puissent examiner les informations en lieu sûr, a-t-il ajouté dans une lettre conjointe avec le vice-président démocrate de cette instance, Jim Himes. Les deux responsables ont cependant souligné qu'il n'y avait pas "lieu de paniquer".

La Maison Blanche agacée

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan s'est montré agacé que Michael Turner ait décidé d'évoquer publiquement le sujet avant un briefing qu'il doit donner jeudi à des représentants et des responsables du renseignement.

"C'est son choix", a-t-il lancé. "Tout ce que je peux vous dire c'est que je vais le voir, discuter avec lui (...) demain".

Cet épisode survient au moment où le Congrès bloque une importante enveloppe d'aide supplémentaire pour l'Ukraine en guerre contre la Russie depuis l'invasion de Moscou il y a deux ans. 

Le Sénat démocrate a approuvé une nouvelle aide de 60 milliards de dollars pour Kiev mais le chef républicain de la Chambre refuse tout vote sur le projet.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV