États-Unis: la figure anti-vaccin Robert Kennedy Jr prend la tête du ministère de la santé après un vote au Sénat

Le secrétaire américain à la Santé et aux Services sociaux Robert F. Kennedy Jr à Washington, DC, le 29 janvier 2025. - ANDREW CABALLERO-REYNOLDS
Le Sénat américain a validé ce jeudi 13 février la nomination de Robert Kennedy Jr à la tête du ministère de la Santé, malgré la vive opposition d'élus démocrates et de scientifiques qui dénoncent notamment ses positions antivaccins.
Le neveu du président assassiné John F. Kennedy a été soutenu par la majorité républicaine et a obtenu les voix nécessaires à sa confirmation. Début janvier, 15.000 médecins avaient demandé au Sénat de rejeter cette nomination, estimant qu'il est "activement dangereux".
Une figure anti-vaccin
Ancien candidat à la Maison Blanche, il a retiré sa candidature en août 2024 pour soutenir Donald Trump. Fin octobre lors d'un meeting de campagne au Madison Square Garden de New York, Donald Trump avait promis de le laisser "se déchaîner sur les médicaments". Lors de son discours de victoire, le président élu avait aussi déclaré "qu'il va aider à rendre à l'Amérique sa santé".
Ces dernières années, Robert Kennedy Jr. a relayé de nombreuses théories du complot sur les vaccins contre le Covid-19. Il avait affirmé que l'autisme était "dû aux vaccins" et avait comparé la vaccination à un "holocauste".
Sur la pandémie de Covid-19, l'homme de 71 ans estimait en juillet 2023 qu'il s'agissait d'un "virus ethniquement ciblé (...) "conçu pour attaquer les Caucasiens et les Noirs" alors que "les personnes les plus immunisées sont les juifs ashkénazes et les Chinois".
Cette personnalité complotiste avait aussi comparé les restrictions durant la crise du Covid-19 aux conditions de vie d'Anne Frank, tuée dans un camp de concentration nazi en 1945. Des propos condamnés par sa propre famille et certains membres de son parti. Il y a encore quelques jours, sa cousine avait exorté les sénateurs à refuser sa nomination, évoquant ses ambiguïtés sur plusieurs sujets scientifiques et le qualifiant "d'accro à l'attention et au pouvoir" ou encore de "prédateur".
Mais lors d'une audition au Sénat fin janvier, celui qui est initialement avocat en droit de l'environnement a assuré ne pas être "antivaccin". Robert F. Kennedy Jr a affirmé que ses enfants "sont vaccinés" et avoir écrit "dès la première ligne" de son premier livre qu'il "n'était pas anti-vaccin".