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États-Unis: elle enferme son conjoint dans une valise, une femme jugée coupable de meurtre

Des voitures de police de Floride (illustration)

Des voitures de police de Floride (illustration) - Image Flickr

L'homme a été asphyxié dans le bagage, tandis que l'accusée serait allée se coucher en pensant qu'il pouvait en sortir facilement.

En Floride, une femme de 47 ans a été reconnue coupable de meurtre vendredi 25 octobre. Les autorités ont déclaré qu'elle avait enfermé son petit ami dans une valise et l'avait laissé pour mort en 2020, rapporte CNN.

Sarah Boone a déclaré aux autorités que son compagnon s'était retrouvé piégé dans une valise et était mort au cours d'une partie de cache-cache, selon des documents judiciaires. Le couple avait bu du vin et faisait des puzzles dans leur appartement de Winter Park.

Ils ont pensé que "ce serait drôle" de sauter dans une valise dans le cadre du jeu, selon une déclaration sous serment du bureau du shérif du comté d'Orange.

Des vidéos accablantes

Sarah Boone a alors fait monter Jorge Torres, 42 ans, dans la valise et comme deux de ses doigts dépassaient, elle a supposé qu'il pouvait l'ouvrir.

Elle a expliqué être ensuite montée se coucher en pensant qu'il sortirait lui-même de la valise et la rejoindrait. Mais lorsqu'elle s'est réveillée, elle a trouvé son petit ami sans vie dans le bagage, selon la déclaration sous serment.

"Les preuves présentées au procès comprenaient des vidéos trouvées sur le téléphone de Sarah Boone où l'on entend Jorge Torres implorer frénétiquement d'être libéré car il ne pouvait pas respirer, tandis qu'elle riait et le repoussait plusieurs fois", indique un communiqué du bureau du procureur, Andrew Bain.

Sarah Boone lui aurait notamment répondu selon ces documents: "C'est ce que je ressens quand tu me trompes". La vidéo montre Jorge Torres se débattant dans la valise et essayant de sortir.

La défense évoque un "syndrome de la conjointe battue"

Au cours du procès, l'accusée a affirmé qu'elle souffrait du "syndrome de la conjointe battue" et qu'elle craignait pour sa vie, a rapporté WFTV, une chaîne de télévision affiliée à CNN. Elle a témoigné pour sa propre défense pendant près de cinq heures.

Dans le camp de la défense, la déception était très grande après le verdict. "C'est un choc. Elle est choquée, elle avait l'impression d'avoir une défense", a déclaré James Owens, l'avocat de Sarah Boone.

La famille de la victime a refusé de parler aux médias sous le coup de l'émotion. La condamnation officielle devrait être prononcée le 2 décembre prochain, selon le communiqué du bureau du procureur.

Gabriel Joly