"Droits de douane de 200%": Donald Trump menace directement le champagne et les vins français

Des verres de champagne (photo d'illustration). - Pixabay
Le savoir-faire français visé. Donald Trump a menacé jeudi la France et l'Union européenne d'imposer des droits de douane à 200% sur leurs champagne, vins et autres alcools si les nouveaux tarifs douaniers de l'UE de 50% sur le whisky américain ne sont pas retirés.
L'UE a annoncé mercredi des droits de douane sur une série de produits américains, dont le bourbon, les motos ou les bateaux, en représailles aux surtaxes de 25% entrées en vigueur le jour même sur l'acier et l'aluminium.
"Si ces droits de douane ne sont pas retirés immédiatement, les États-Unis vont rapidement imposer des droits de douane de 200% sur tous les vins, champagnes et produits alcoolisés venant de France et d'autre pays de l'UE", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.
"Ce sera une excellente nouvelle pour les entreprises du secteur du vin et du champagne aux États-Unis", a-t-il ajouté.
En 2019, lors de son premier mandat, Donald Trump avait déjà imposé des tarifs douaniers de 25% sur les biens et services européens, dont les vins français.
"Assez d'être sacrifiés"
La filière a réagi, ils en ont "assez d'être sacrifiés systématiquement", a déclaré la fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux.
Avant même cette annonce de Donald Trump, l'annonce de la Commission européenne sur des droits de douane de représailles "forts mais proportionnés" sur une série de produits importés des États-Unis a inquiété les producteurs européens de spiritueux.
Ils ont dans la foulée appelé l'UE et les États-Unis à laisser leur secteur "hors de leurs différends", une demande visiblement pas entendue par la Maison Blanche.
Spirits Europe, le lobby européen de la filière, s'était dit, avant l'annonce de jeudi par Donald Trump, "profondément déçu" et "extrêmement préoccupé" de voir les droits européens sur les spiritueux américains relevés "dans le cadre d'une guerre sur l'acier et l'aluminium, sans lien" avec ce secteur.
"Cette annonce arrive à un moment particulièrement difficile pour le secteur des spiritueux, dans un contexte de tensions géopolitiques et de ralentissement sur de nombreux marchés clés", soulignait l'organisation dans un communiqué.