Donald Trump estime que l'intrusion de drones en Pologne peut-être une "erreur" de part de la Russie

Le président américain Donald Trump à Turnberry, au sud-ouest de l'Écosse, le 28 juillet 2025. - CHRISTOPHER FURLONG / POOL / AFP
Le président américain Donald Trump a estimé ce jeudi 11 septembre que l'intrusion de drones présumés russes sur le territoire de la Pologne était peut-être le résultat d'une erreur de la part de la Russie, mais s'est dit mécontent de la situation.
"Cela a pu être une erreur", a-t-il répondu aux journalistes qui l'interrogeaient sur l'intrusion de drones en Pologne dans la nuit de mardi à mercredi, jugée délibérée par Varsovie. "Mais quoi qu'il en soit, je ne suis pas content de quoi que ce soit dans cette situation".
En quête de soutiens diplomatiques après l'intrusion de drones présumés russes sur son territoire, la Pologne a annoncé jeudi avoir saisi le Conseil de sécurité de l'ONU, qui se réunira en urgence vendredi.
Une "attaque sans précédent"
Jugée délibérée par Varsovie et ses alliés mais récusée par Moscou, l'intrusion d'une vingtaine de drones venus du ciel ukrainien et du Bélarus a suscité une vive émotion en Pologne, qui réclame un renforcement sur son sol des capacités militaires de l'UE et de l'Otan.
La saisine du Conseil de sécurité vise à "attirer l'attention du monde entier sur cette attaque sans précédent menée par des drones russes contre un pays membre non seulement de l'ONU, mais aussi de l'Union européenne et de l'Otan", a justifié le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski à la radio RMF FM.
La présidence sud-coréenne du Consei l de sécurité a indiqué qu'il se réunirait vendredi à 15 heures (19H00 GMT) à New York. Ce conseil est composé de cinq membres permanents disposant du droit de veto, divisés en deux groupes opposés géopolitiquement: d'un côté les États-Unis, la France et le Royaume-Uni - pays alliés de la Pologne et de l'Ukraine -, de l'autre la Russie et la Chine.
Un contexte militaire déjà très tendu
L'intrusion des drones dans la nuit de mardi à mercredi est survenue dans un contexte déjà très tendu, à la veille de grandes manoeuvres militaires communes russo-bélarusses, baptisées Zapad-2025 (Ouest-2025). Programmées de vendredi à mardi prochain, elles ont conduit la Pologne à fermer sa frontière avec le Bélarus à partir de jeudi et limiter le trafic aérien à ses frontières orientales.
La Russie a demandé jeudi à Varsovie de "reconsidérer la décision prise (la fermeture de la frontière bélarusse) dans les plus brefs délais", dénonçant des "mesures de confrontation" et une "politique d'escalade des tensions".
La Lituanie et la Lettonie ont également annoncé des restrictions du trafic aérien à leurs frontières avec la Russie et le Bélarus.