"C'est une honte": Donald Trump espère que l'escalade entre l'Inde et le Pakistan "se terminera rapidement"

"Une honte". Alors que l'escalade entre l'Inde et le Pakistan, qui s'échangent d'intenses frappes à leur frontière contestée au Cachemire, s'accélère, la communauté internationale dénonce la montée des tensions et appelle à un apaisement entre les deux pays nucléaires.
Dans la nuit, alors que les frappes continuaient, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio s'est entretenu avec ses homologues indien et pakistanais, les appelant au dialogue pour "désamorcer la situation et éviter une nouvelle escalade", selon la Maison Blanche citée par l'agence de presse Reuters.
Interrogé peu auparavant, Donald Trump a dit espérer que les affrontements "se termineront très rapidement". "C'est une honte", a lancé le président des États-Unis face aux journalistes à la Maison Blanche. "Je suppose que les gens savaient que quelque chose allait se passer, en se basant sur un peu du passé. Ils se battent depuis longtemps", a-t-il ajouté.
"Solution responsable"
Fin avril, après l'attentat meurtrier dans le Cachemire indien qui a remis le feu aux poudres entre l'Inde et le Pakistan, Washington avait déjà exhorté les deux pays voisins à trouver une "solution responsable." "Nous contactons les deux parties et leur disons, bien sûr, de ne pas aggraver la situation", avait déclaré un porte-parole du département d'État aux journalistes, rapportait l'agence de presse Reuters.
"Le monde ne peut pas se permettre une confrontation militaire", a pour sa part plaidé l'ONU. La Chine a appelé les deux pays "à éviter de prendre des mesures qui compliqueraient davantage la situation".
Le chef de la diplomatie française a appelé ce mercredi l'Inde et le Pakistan "à la retenue". "Nous comprenons l'aspiration de l'Inde à se protéger contre le fléau du terrorisme, mais nous appelons évidemment l'Inde comme le Pakistan, à la retenue pour éviter l'escalade et évidemment à la préservation des civils", a déclaré Jean-Noël Barrot, sur la chaîne TF1.
Deux semaines après l'attaque qui a fait 26 morts à Pahalgam, dans la partie indienne du Cachemire, l'Inde, qui assure qu'Islamabad est derrière cette attaque malgré ses dénégations, a mis ses menaces à exécution. Dans la nuit de mardi à mercredi, elle a tiré des missiles sur neuf sites abritant selon elle des "infrastructures terroristes" au Pakistan.
Islamabad a démenti toute implication dans l'attentat, le plus meurtrier à avoir visé des civils au Cachemire depuis plus de 20 ans. L'un des sites ciblés dans la nuit par l'armée indienne est la mosquée Subhan, à Bahawalpur, dans le Pendjab pakistanais, liée selon le renseignement indien à des groupes proches du mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba (LeT). L'Inde accuse ce groupe, soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en 2008, d'avoir mené l'attentat de Pahalgam.