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États-Unis

Accès aux toilettes pour une élue transgenre: au tour d'un chef républicain du Congrès américain de s'y opposer

Sarah McBride pose devant le Capitol, le 15 novembre 2024

Sarah McBride pose devant le Capitol, le 15 novembre 2024 - Andrew Harnik / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Un chef au Congrès américain s'est opposé à ce que Sarah McBride, la première élue transgenre puisse utiliser les toilettes pour femmes du Capitole.

À Washington, la question suscite un vif débat. Un chef au Congrès américain s'est opposé mercredi 20 novembre à ce que la première élue transgenre puisse utiliser les toilettes pour femmes du Capitole.

"Toutes les infrastructures non mixtes du Capitole (...) sont réservées aux personnes de ce sexe biologique", a estimé le président de la Chambre des représentants Mike Johnson dans un communiqué.

Le républicain réagissait à une polémique lancée par une élue de son parti, qui a présenté en début de semaine un texte pour empêcher la démocrate Sarah McBride d'accéder aux toilettes pour femmes de cette institution.

Cette trentenaire est devenue début novembre la première femme transgenre élue au Congrès américain, représentant l'État du Delaware. "Les femmes méritent des espaces réservés aux femmes", a affirmé Mike Johnson, précisant que Sarah McBride, qui prêtera serment en janvier, aurait en revanche accès à ses propres toilettes, dans son bureau.

"Une manœuvre de l'extrême droite"

La question des droits des personnes transgenres a fait partie des sujets les plus clivants de ces élections présidentielle et législatives américaines. L'accès aux toilettes fait particulièrement débat, les républicains s'opposant à ce que les femmes transgenres accèdent aux toilettes pour femmes. Ils assurent que cela permettrait de "protéger" les femmes et les filles.

Les démocrates accusent au contraire les républicains de transphobie et qualifient la mesure visant Sarah McBride de "cruelle". La principale concernée a elle-même regretté une "manœuvre de l'extrême droite" destinée à "faire oublier qu'ils n'ont aucune solution réelle à proposer aux problèmes des Américains".

Tout en disant avoir conscience de son image de pionnière, elle a récemment affirmé que ses priorités au Congrès seraient principalement les sujets du coût de la garde d'enfants, du logement, de la santé ou encore du droit à l'avortement.

L.V. avec AFP