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Amérique du Nord

Etats-Unis: l'Université d'Idaho a égaré du plutonium

Dans un laboratoire universitaire de Marseille, en 2018. (photo d'illustration)

Dans un laboratoire universitaire de Marseille, en 2018. (photo d'illustration) - Anne-Christine Poujoulat - AFP

Le laboratoire de l'Université d'Idaho a égaré une infime quantité de matière radioactive dont il disposait pour mener des recherches.

Une substance très dangereuse malencontreusement égarée. L'Université d'Idaho, aux Etats-Unis, fait parler d'elle outre-Atlantique après avoir perdu une petite quantité de plutonium, ingrédient entrant dans la confection de la bombe nucléaire, rapporte Associated Press. L'Université d'Idaho se servait de cette matière pour mener des recherches, mais n'a pas réussi à remettre la main dessus.

Une lourde amende 

La quantité de plutonium perdue, infime, de l'ordre d'un trentième de gramme, n'est toutefois pas suffisante pour l'élaboration d'une bombe nucléaire. Mais elle pourrait en revanche permettre la fabrication d'une bombe artisanale dont l'explosion répandrait de la matière radioactive.

Cette perte de matière hautement sensible n'a pas fait rire la Commission de réglementation nucléaire américaine (NRC) qui a fait savoir que l'université risque 8.500 dollars d'amende pour cette faute.

"La NRC contrôle très sérieusement l'usage et le stockage des matériaux radioactifs, comme en témoigne cette mesure coercitive", a fait valoir le porte-parole de cette agence fédérale, Victor Dricks. 

Archives incomplètes

La faille a été découverte par la NRC en février dernier, au cours d'une inspection à l'université. Plusieurs infractions y ont alors été constatées, parmi lesquelles le manque de contrôle et de surveillance de matières radioactives, et l'absence de rapports complets adressés à la NRC au sujet des substances détenues par l'école.

L'un des responsables de la recherche au sein de l'université à ainsi accusé des rapports partiellement complétés il y a quinze ans, en 2003, alors que l'école obtenait du plutonium. Certaines matières, comme celle égarée, n'ont pas été ou mal répertoriées. "La matière radioactive en question ne représente pas de risque direct pour la santé ou la sécurité publique", s'est défendu le chercheur, Cornelis Van der Schyf.

L'Université de l'Idaho, qui avait signalé la disparition du plutonium le 13 octobre 2017, dispose de trente jours pour contester l'amende 

A.S.