Donald Trump évoque dans un tweet le "petit gros" de Pyongyang

Donald Trump à Hanoï, au Vietnam, le 12 novembre 2017 - Luong Thai Linh-AFP
Donald Trump a trouvé une nouvelle manière d'évoquer le dictateur nord-coréen. Dans un tweet posté ce dimanche, le président américain qui se trouve au Vietnam a évoqué directement le dirigeant.
"Pourquoi Kim Jong-Un m'insulterait-il en me traitant de 'vieux' alors que je ne le traiterai JAMAIS de 'petit gros'? Eh bien, j'essaie tellement d'être son ami, peut-être qu'un jour ça arrivera!"
Une "amitié" avec Pyongyang?
Interrogé sur ce tweet lors de sa conférence de presse à Hanoï, le président Trump, en tournée en Asie, a confirmé ses velléités d'"amitié". "Il se passe des choses bizarres dans la vie", a-t-il dit, sur un ton conciliant, alors que la Corée du Nord a qualifié la tournée asiatique de Trump de "va-t-en-guerre".
Après celles de Bill Clinton, George W. Bush, et Barack Obama, cette quatrième visite d'un président américain depuis la fin de la guerre (1975) couronne deux décennies d'un rapprochement spectaculaire entre Washington et Hanoï.
"Si je peux servir d'arbitre, faites-le moi savoir"
Si la Chine est -de loin- le premier partenaire commercial du Vietnam, la défiance vie-à-vis du géant de la région est réelle dans ce pays d'Asie du Sud-est. Au cœur de la défiance envers Pékin: ses appétits territoriaux sur la mer de Chine méridionale, qui crispent nombre de pays de la région, dont le Vietnam.
"Si je peux servir d'intermédiaire ou d'arbitre, faites-le moi savoir... Je suis un très bon médiateur", a déclaré Donald Trump lors de sa conférence de presse.
Plusieurs contrats, dans les domaines de l'aviation et de l'énergie, ont été signés lors de cette visite dans ce pays de 90 millions d'habitants en plein boom économique. Donald Trump n'a pas évoqué la question des droits de l'homme dans cet État communiste à parti unique où les dissidents sont nombreux derrière les barreaux.
"Je te pisse dessus Trump!"
Samedi, une musicienne dissidente a été interpellée par des policiers après avoir brandi une pancarte sur laquelle était écrit "Je te pisse dessus Trump!" au moment où la voiture du président américain passait. Plusieurs dizaines de dissidents sont actuellement en prison et les organisations de défense des droits de l'homme dénoncent le nouveau tour de vis des autorités ces derniers mois.
Fin octobre, la fille de dix ans de Mother Mushroom ("Mère champignon"), une blogueuse vietnamienne emprisonnée pour dissidence, avait écrit à Melania Trump, la première dame des Etats-Unis, pour lui demander de l'aide.