Donald Trump a-t-il évité la guerre du Vietnam grâce à la bienveillance d'un podologue proche de son père?

Donald Trump à la Maison Blanche le 20 Décembre 2018. - Brendan SMIALOWSKI / AFP
Les filles d'un podologue américain ont assuré qu'à l'automne 1968, leur père médecin avait diagnostiqué à Donald Trump une excroissance osseuse afin de lui éviter d'être envoyé au Vietnam. "Une faveur" accordée à son père Fred Trump, rapporte l'une des filles du médecin au New York Times ce mercredi.
Le docteur Larry Braunstein, un podologue du Queens mort en 2007, a souvent raconté l'histoire à ses deux filles, selon laquelle il aurait permis à Donald Trump, alors âgé de 22 ans, de se faire réformer pour raison médicale en lui diagnostiquant un éperon osseux, une excroissance osseuse anormale au niveau du pied.
"Est-ce qu'il l'a examiné? Je l'ignore"
Cette histoire, "c'était la tradition familiale" raconte l'une d'elles, Elysa Braunstein au New-York Times, ajoutant que l'histoire était "quelque chose que nous racontions toujours en famille ou entre amis".
"Je sais qu'il s'agissait d'un service" de la part de (mon) père, explique encore Elysa Braunstein. En échange, "il avait accès à Fred Trump". "S'il y avait quoi que ce soit qui n'allait pas dans le bâtiment, mon père appelait Trump qui s'en occupait immédiatement" poursuit-elle. Est-ce que son père a réellement examiné Donald Trump, "je l'ignore" a-t-elle déclaré.
Ces dernières années, ce fameux diagnostic d'éperons osseux a été la risée des critiques du président américain, tant il paraissait invraisemblable qu'un homme de 22 ans sportif et en bonne santé soit victime d'un tel problème osseux.
D'autant que deux ans auparavant, Donald Trump avait été déclaré apte au service militaire par les services américains. Les versions changeantes racontées par le président Trump lui-même sont venues alimenter les soupçons qui pesaient sur lui.
En août 2016, le républicain Trump affirmait avoir échappé à la guerre du Vietnam à la faveur d'un tirage au sort organisé de 1969 à 1973 par le gouvernement américain. Une version déjà estampillée par le New York Times à l'époque.
Le quotidien américain relève néanmoins qu'aucun certificat matériel ne vient corroborer cette version des faits. Pendant la campagne présidentielle, le candidat Trump avait déclaré ne pas se souvenir de qui avait signé le certificat médical. La Maison Blanche n'a pas répondu aux demandes d'interview du Times.