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Québec: une municipalité refuse de retirer des croix gammées sur des ancres

Photo: avant et après l'enlèvement de la croix gammée par Corey Fleischer.

Photo: avant et après l'enlèvement de la croix gammée par Corey Fleischer. - Instagram/ Corey Fleischer

En filmant sa confrontation avec le maire d'une municipalité du Québec l'empêchant d'effacer des croix gammées, un homme a relancé le débat sur la présence du symbole nazi dans les lieux publics.

Une controverse a éclaté dans la petite municipalité de Pointe-des-Cascades au Québec. Gilles Santerre, le maire de la municipalité, a refusé de faire disparaître la présence de croix gammées sur des ancres anglaises, rapporte ce jeudi The Telegraph.

Jeudi dernier, Corey Fleischer, un artiste connu pour son projet Erasing Hate, d'éradication des croix gammées à Montréal, a été contacté par un citoyen afin de faire disparaître le symbole nazi.

Alors qu'il était en train d'effacer une croix gammée sur une ancre, ce dernier s'est retrouvé dans l'incapacité d'accomplir le reste de sa mission, étant confronté au maire de la municipalité ainsi qu'à la Surêté du Québec.

Il partage la vidéo de sa confrontation sur Facebook

Indigné, Corey Fleischer a partagé la vidéo de cette confrontation sur Facebook. Sa vidéo, vue des milliers de fois, a obligé le maire de la municipalité à expliquer son comportement.

"La municipalité de Pointe-des-Cascades ne soutient pas le nazisme. Nous sommes une belle communauté, avec un esprit de famille et nous créons des événements qui rassemblent les gens"

"Un symbole de paix"

Pour justifier sa décision, le maire se base notamment sur l'ancienneté du symbole. Selon Radio Canada, "un historien du Musée naval de Québec a expliqué que les signes inscrits sur les ancres représentent un symbole de paix." Ce symbole a ensuite été détourné par Adolf Hilter en 1920.

"Ce n'est plus un symbole de paix. Ce n'est plus un symbole de joie", a déclaré Corey Fleischer à CBC, qui refuse d'accorder du crédit à cette référence historique.

A l'heure où la majorité des citoyens québécois ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux, le maire de la municipalité a promis "d’installer plutôt une plaque explicative" sur les ancres, précise Radio Canada.

Pauline Armandet