La police de Toronto s'excuse auprès de la communauté noire, reconnaissant des discriminations

Le drapeau canadien au-dessus de l'ambassade du Canada à Pékin en janvier 2019 - GREG BAKER © 2019 AFP
Le chef de la police de Toronto a présenté ce mercredi ses excuses aux personnes noires et autochtones de la métropole canadienne, victimes d'un usage excessif de la force d'après une étude réalisée ces dernières années.
Les données "confirment ce que, pendant de nombreuses décennies, les communautés noire et autochtone nous ont dit, à savoir qu'elles sont contrôlées de manière disproportionnée", a déclaré James Ramer, le chef de la police de Toronto.
"Pour cela, en tant que chef de la police et au nom du service, je suis navré et je m'excuse sans réserve", a-t-il ajouté.
Un "racisme systémique"
Evoquant un "racisme systémique", il a reconnu que les confrontations avec les autorités pouvaient avoir "un profond impact" sur la vie des personnes et diminuer leur confiance envers la police.
Les policiers de la province de l'Ontario ont récolté en 2020 des données ethniques concernant les personnes sur lesquelles ils font fait usage de la force physique ou d'une arme.
Cette décision a été prise après qu'une commission sur les droits humains a montré que les personnes noires, qui représentent 8,8% des six millions d'habitants de Toronto, ont approximativement vingt fois plus de chances d'être abattues par des policiers de la ville que les personnes blanches.
L'année 2020 est celle où George Floyd a été tué par un policier de Minneapolis dans l'Etat américain du Minnesota, provoquant une vague de colère et de manifestations à travers le continent. "Nous ferons tout notre possible pour réparer ces dégâts", a assuré James Ramer.