Salvador: la gauche crie victoire, la droite conteste

Sanchez Ceren, candidat de la gauche la présidence du Salvador, le 9 mars 2014. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
La bataille n'est peut-être pas tout à fait terminée. Sanchez Ceren, ancien guérillero de gauche, a revendiqué la victoire à la présidentielle du Salvador, dimanche. Mais son adversaire, le candidat de droite Norman Quijano, a aussitôt dénoncé des "fraudes".
Selon le Tribunal suprême électoral (TSE), l'ex-guérillero Salvador Sanchez Ceren, candidat du Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN), a obtenu 50,11% des voix contre 49,89% pour le candidat de droite Norman Quijano, après le dépouillement de 100% des bulletins.
L'ex-guerillero l'emporte avec seulement 6.448 votes d'avance sur Quijano. Une "photo finale" surprenante alors que les sondages promettaient à la gauche 10 à 18 points d'avance.
La droite annonce aussi sa victoire
"Nous l'avons emporté au premier tour et maintenant nous avons triomphé au deuxième. Il faut que le Salvador respecte la volonté du peuple", a lancé Sanchez Ceren, l'actuel vice-président de 69 ans, devant un millier de ses partisans clamant "Oui, on peut" et "le peuple uni jamais ne sera vaincu".
Un peu plus tôt, l'Alliance républicaine nationaliste (Arena, droite) avait elle aussi annoncé la victoire de son candidat Norman Quijano, ancien maire de la capitale, San Salvador.
Devant l'étroitesse de l'écart, le président du TSE, Eugenio Chicas, a demandé qu'aucun des candidats ne proclame sa victoire et a appelé à la "prudence". Le TSE a également ordonné un décompte manuel des bulletins, qui commencera lundi et pourrait durer trois jours.
Peu après, Norman Quijano a accusé la gauche au pouvoir d'orchestrer "une fraude" avec les autorités électorales, et a rejeté les résultats donnant une avance minime à son opposant.