Brésil: un avion avec 61 personnes à bord s'écrase au nord de Sao Paulo

L'avion qui reliait Cascavel, dans l'Etat du Parana (sud), à l'aéroport international de Guarulhos, à Sao Paulo, s'est écrasé sur la ville de Vinhedo, selon les images des médias locaux. Aucune personne n'a survécu selon la mairie de Valinhos.

Un avion effectuant un vol intérieur avec 61 personnes à bord, dont 57 passagers, s'est écrasé dans la ville Vinhedo au Brésil ce vendredi 9 août, dans l'après-midi, ont annoncé les pompiers et la compagnie aérienne Voepass.

L'avion qui reliait Cascavel, dans l'Etat du Parana (sud), à l'aéroport international de Guarulhos, à Sao Paulo, s'est écrasé sur la ville de Vinhedo, selon les images des médias locaux.

La mairie de Valinhos, une ville voisine, citée par le média brésilien Globo, a indiqué qu'il n'y avait aucune trace de survivants dans l'accident d'avion. Le président Luiz Inacio Lula da Silva a, de son côté, dit qu'"il semble" que "toutes" les personnes aient péri, mais sans être affirmatif.

Le maire de Cascavel, Leonardo Paranhos, a confirmé sur les réseaux sociaux les décès, "une tragédie pour nous tous". "Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour venir en aide et fournir les informations aux proches" des victimes, a-t-il dit.

"Pas encore de confirmation concernant les circonstances de l'accident"

Dans un communiqué, Voepass a rapporté "la survenue d'un accident du vol 2283" vendredi dans la région de Vinhedo.

"L'aéronef a décollé de Cascavel à destination de Guarulhos. Il n'y a pas encore de confirmation concernant les circonstances de l'accident et la situation actuelle des personnes à bord", a ajouté la compagnie.

La localité de Vinhedo, de quelque 76.000 habitants, se trouve à quelque 80 km au nord-ouest de Sao Paulo.

Des images diffusées par les médias locaux montraient l'appareil en train de chuter à grande vitesse, et d'autres une longue colonne de fumée s'élevant au-dessus de ce qui ressemblait à un quartier d'habitation.

"Terrifiant"

L'avion est de modèle ATR 72-500. Le constructeur franco-italien ATR, filiale d'Airbus et de l'italien Leonardo, a exprimé dans un communiqué ses "pensées" pour les "personnes touchées par cet événement". "Les spécialistes ATR sont pleinement engagés pour soutenir l'enquête en cours et notre client", a ajouté l'entreprise.

Des images diffusées par les médias locaux ont montré l'appareil au moment de sa chute à pic à grande vitesse, et d'autres une longue colonne de fumée s'élevant au-dessus de ce qui ressemblait à un quartier d'habitation.

Nathalie Cicari, qui réside près du lieu où l'avion s'est écrasé, a témoigné sur la chaîne CNN Brasil que le choc avait été "terrifiant".

"J'étais en train de déjeuner, j'ai entendu un bruit très fort et très proche de moi, j'ai pensé que c'était un drone", mais en "beaucoup plus fort", a-t-elle raconté.

"Je suis sortie sur le balcon et j'ai vu l'avion qui tournoyait. Je me suis rendue compte que ce n'était pas un mouvement normal pour un avion", a-t-elle poursuivi, disant avoir pensé "comme dans les films, à prier".

Nathalie Cicari n'a pas subi de blessures mais a dû abandonner sa maison envahie par la "fumée noire" de l'accident.

"J'ai vu un avion tomber, hors de contrôle, presque au-dessus de ma maison", a relaté Ricardo Rodrigues, un habitant, sur la chaîne locale Band News. "Je suis arrivé sur les lieux et j'ai vu beaucoup de corps par terre, beaucoup".

Pas de victimes parmi les habitants de la zone du crash

"Les corps sont en train d'être transférés à la morgue", a indiqué la mairie de Vinhedo.

La police militaire présente sur les lieux a fait savoir que l'accident n'avait pas fait de victimes parmi les habitants de la zone du crash et que l'incendie provoqué par la chute de l'avion était désormais sous contrôle.

Des équipes de pompiers de la défense civile de l'Etat ont été aussi déployées à Vinhedo.

Tarcisio de Freitas, le gouverneur de l'Etat de Sao Paulo, qui était en déplacement dans l'Etat de Espirito Santo (sud-est), est reparti pour Vinhedo pour assister le travail des équipes de secours.

Clément Boutin avec AFP