Bolivie: violentes manifestations devant l'ambassade de France

Une centaine de manifestants ont brûlé mercredi des drapeaux français à La Paz, et jeté des pierres contre l'ambassade de France en Bolivie. En cause: l'imbroglio diplomatique autour de l'avion du président Morales.

Colère anti-française en Bolivie. Une centaine de manifestants ont brûlé mercredi des drapeaux français à La Paz, et jeté des pierres contre l'ambassade de France en Bolivie, en réaction au refus de la France de laisser le président Evo Morales franchir son espace aérien.

Mobilisés par des organisations proches du président Morales, les protestataires dénoncent l'interdiction temporaire faite mardi par la France, le Portugal, l'Espagne et l'Italie à l'avion présidentielle bolivien de pénétrer dans leur espace aérien, suspectant la présence à bord de l'informaticien américain Edward Snowden, recherché par les Etats-Unis pour espionnage.

"France fasciste, "France colonialiste"

Les manifestants ont d'abord visé l'ambassade avec des pierres et fait exploser des pétards, avant de brûler deux drapeaux, brandissant des pancartes et des banderoles critiquant le gouvernement français.

Des vitres de la représentation diplomatique ont été brisées alors que la police s'est repliée face aux protestataires.

"France, fasciste, hors de Bolivie !", "France, l'Indien Morales est le sauveur du monde !", scandaient des manifestants tandis que d'autres brandissaient des pancartes indiquant "France hypocrite, France colonialiste".

Hollande affirme avoir autorisé le survol

Le président français François Hollande a pourtant affirmé mercredi soir avoir autorisé le survol de la France lorsqu'il a appris qu'Evo Morales était à bord de l’appareil.

"Il y avait des infos contradictoires sur les passagers qui étaient à bord", a déclaré le chef de l'Etat. "Dès lors que j'ai su que c'était l'avion du président bolivien, j'ai donné immédiatement l'autorisation de survol" du territoire français, a-t-il ajouté.

E.B. avec AFP