Algérie: les enquêteurs se pressent pour retrouver l'otage français

L'armée algérienne recherche activement l'otage français enlevé dimanche. - Jund al-Khilafah – YouTube ; Magharebla – Flickr – CC ; montage BFMTV
L'armée algérienne se livrait mardi à une course contre la montre pour extraire des mains de ses ravisseurs Hervé Gourdel, l'otage français enlevé dimanche en Kabylie (est d'Alger) et menacé d'exécution en cours de journée.
Les ravisseurs, membres du groupe jihadiste algérien Jund al-Khilafa (les soldats du califat) qui soutient l'organisation État islamique (EI), ont menacé lundi de tuer leur otage si la France ne renonce pas sous 24 heures à ses frappes aériennes en Irak.
Paris a rejeté l'ultimatum. Il n'y aura "aucune discussion, aucune négociation" avec les ravisseurs, a affirmé le Premier ministre Manuel Valls.
Barrages de gendarmes
Des troupes d'élite du service de lutte anti-terroriste algérien passaient au peigne fin une zone de montagnes boisées et escarpées où le randonneur de 55 ans a été enlevé.
De nombreux barrages de gendarmes ont été mis en place sur la route qui traverse en lacets ces hautes montagnes. En fin de journée, les autorités algériennes n'ont pas communiqué sur les résultats de ces opérations.
Risques liés au terrorisme
Une source sécuritaire a précisé qu'Hervé Gourdel a été enlevé dimanche au lieu dit Tizi N'koulal, un carrefour routier au cœur du parc national du Djurdjura, un haut lieu du tourisme, devenu sanctuaire des groupes armés islamistes dans les années 90.
Ses compagnons algériens (deux ou quatre, selon les versions de témoins interrogés) ont été relâchés. Le groupe devait vraisemblablement effectuer une randonnée dans ces lieux que les promeneurs ont commencé à redécouvrir après les avoirs désertés en raison des risques liés au terrorisme.
Dans un communiqué, la famille de l'otage a indiqué mardi espérer une libération prochaine. "Hervé, nous sommes impatients de te retrouver parmi nous et nous t'attendons", a-t-elle écrit en exprimant sa confiance aux autorités françaises et algériennes pour le faire libérer.