"Air cocaïne": ouverture du procès en République dominicaine

Pascal Fauret (gauche) et Bruno Odos (droite) sont les pilotes du jet qui transportait 25 valises de cocaïne. - SANTELICES ERIKA - AFP
Le procès de l'affaire surnommée "Air cocaïne" s'ouvre ce lundi à Saint-Domingue, en République Dominicaine.
Parmi les 10 prévenus figurent quatre Français dont les pilotes Pascal Fauret et Bruno Odos, le membre de l'équipage Alain Castany ainsi que l'homme d'affaire Nicolas Pisapia.
Retour sur les faits : les quatre hommes sont arrêtés
Arrêtés le 20 mars 2013 sur l'aéroport de Punta Cana, ils s'apprêtaient à s'envoler pour Saint-Tropez à bord d'un jet Falcon 50 chargé de 25 valises contenant au total 682 kilos de cocaïne.
L'avion était immatriculé au nom du lunetier Alain Afflelou et était affrété par une société appartenant à Pierre-Marc Dreyfus, la SN THS.
Ils ont été interpellés alors qu'ils effectuaient le troisième voyage de ce type. Lors du premier vol, en 2012, un dirigeant de la SN THS avait déjà voulu se renseigner sur le passager Nicolas Pisapia. Il transportait alors avec lui une dizaine de valises. Toutefois, l'OCRTIS (Office Central pour la Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants) avait précisé qu'aucune enquête n'était menée à l'encontre de l'homme d'affaire.
Les pilotes avaient été rassurés. Le deuxième vol, depuis Quito (Équateur) s'était déroulé sans problème.
10 à 20 ans de prison
Les prévenus comparaissent pour trafic de stupéfiants et risquent 10 à 20 ans de prison, mais le jugement ne sera peut-être pas rendu avant deux mois.
L'enjeu du procès, pour les pilotes, est de savoir s'il s'agissait d'un vol privé, comme le soutient le procureur dominicain, ou d'un vol commercial comme l'affirme la défense. Dans ce second cas, les pilotes ne sont pas responsables du contenu des bagages.
"Nous nous battrons pour éviter que de faux responsables soient accusés, simplement parce que la justice dominicaine n’en a pas trouvé d’autres", a indiqué la compagne d'un pilote, Sabine Fauret.