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RDC: au moins 129 morts dans une tentative d'évasion de la prison de Kinshasa

Des policiers congolais et des soldats de l'ONU montent la garde après un incident à la prison de Makala à Kinshasa, le 2 juillet 2013. Photo d'illustration

Des policiers congolais et des soldats de l'ONU montent la garde après un incident à la prison de Makala à Kinshasa, le 2 juillet 2013. Photo d'illustration - Junior D. Kannah / AFP

Un bilan provisoire fait état de 129 morts lors de la tentative d'évasion dans la nuit de ce dimanche 1er septembre au lundi 2 septembre de la plus grande prison de République démocratique du Congo (RDC), à Kinshasa.

Au moins 129 personnes ont été tuées, dont au moins 24 par balles, dans la tentative d'évasion survenue dans la nuit de ce dimanche à lundi dans la plus grande prison de République démocratique du Congo (RDC), à Kinshasa, a annoncé ce mardi 3 septembre le ministre de l'Intérieur.

"Le bilan provisoire sur le plan humain s'élève à 129 morts dont 24 par balles après sommation", a indiqué Jacquemain Shabani dans une déclaration vidéo transmise à la presse, faisant également état de 59 blessés.

À partir de 2h heure locale (3h heure de Paris) dans la nuit de dimanche à lundi, des coups de feu ont retenti pendant plusieurs heures, selon plusieurs témoins vivant dans le quartier de la prison de Makala et interrogés par l'AFP.

Daddi Soso, un électricien d'une quarantaine d'années, a dit avoir vu des véhicules des forces de l'ordre transporter des corps au petit matin.

Des morts par "bousculade, étouffement"

Aucun détail n'a été communiqué sur le nombre de détenus qui ont tenté de prendre la fuite, ni sur les circonstances. Mais en milieu de matinée lundi, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya assurait à la télévision nationale que la situation était "sous contrôle".

Selon le bilan donné mardi par le ministre de l'Intérieur, certains seraient morts "par bousculade, étouffement". Le ministre a également évoqué "quelques femmes violées", sans plus de précision sur leur identité. Une partie des bâtiments du centre pénitentiaire, hébergeant les services administratifs, a par ailleurs été incendiée.

Les blessés ont été "pris en charge par le gouvernement pour des soins appropriés", a ajouté Jacquemain Shabani. Le ministre de la Justice a indiqué lundi que des enquêtes sont en cours "pour identifier et sanctionner sévèrement les commanditaires de ces actes des sabotage".

La prison de Makala, d'une capacité de 1.500 places mais en grave surpopulation, héberge entre 14.000 et 15.000 prisonniers, selon les statistiques officielles. En 2017, une attaque nocturne par des hommes armés avait conduit à l'évasion de plus de 4.000 détenus.

J.Bro avec AFP