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Afrique

Raid en Somalie : le soldat français blessé est mort

Un membre de la police somalienne à Mogadiscio (capitale).

Un membre de la police somalienne à Mogadiscio (capitale). - -

Le soldat français (présumé) capturé par les insurgés islamistes lors du raid de commandos français samedi en Somalie est décédé de ses blessures.

Celui qui est présenté comme un soldat français capturé par les insurgés islamistes shebab lors du raid de commandos français samedi en Somalie est décédé de ses blessures.

"Le soldat français qui faisait partie de l'invasion française de la Somalie est mort de ses blessures," a déclaré par téléphone Abdulaziz Abu Musab, un porte-parole militaire des shebab. Une opération militaire française lancée dans la nuit de vendredi à samedi pour libérer un otage français aux mains des shebab depuis juillet 2009 s'est soldée par un échec : un autre soldat français a été tué et le sort de l'otage reste incertain.

Notre équipe médicale a tenté de l'aider, mais il n'a pas eu de chance. Sa blessure était grave", a-t-il ajouté, précisant que "le Haut-Commandement des shebab décidera lors d'une prochaine étape" de restituer ou non le corps de ce soldat.

Une résistance "plus forte que prévu"

Une opération de commandos français de la DGSE (service français de renseignement extérieur), lancée dans la nuit de vendredi à samedi pour libérer un des leurs, otage des shebab depuis juillet 2009, s'est soldée par un échec: un autre soldat français a été tué et le sort de l'otage, qui n'a pas été libéré, reste incertain.

Selon des témoins, huit civils somaliens ont aussi péri durant l'opération à Bulomarer, localité sous contrôle des islamistes au sud de Mogadiscio. Les soldats français ont fait face à une résistance "plus forte que prévu" de la part des islamistes, selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

L'otage français, présenté comme Denis Allex - sans doute un pseudonyme -, avait été enlevé le 14 juillet 2009 dans la capitale somalienne. Jean-Yves Le Drian avait estimé samedi que "tout donnait à penser qu'il avait été abattu par ses geôliers" lors du raid pour le libérer.

Les shebab affirment que leur otage est toujours vivant et entre leurs mains mais n'en ont pas apporté la preuve.