BFMTV
Afrique

"Pas de chasse aux sorcières": les expatriés français au Gabon pas inquiets après le coup d'État

placeholder video
Après l'appel du quai d'Orsay à la plus grande vigilance, les Français domiciliés à Libreville évoquent une situation pacifique, où les ressortissants français ne semblent pas courir de danger.

Quelle est la situation à Libreville? Au lendemain du coup d'État orchestré au Gabon, au cours duquel des militaires putschistes ont mis "fin au régime en place" et destitué le président sortant Ali Bongo, l'ambiance est à la liesse et à l'allégresse dans les rues de la capitale du pays d'Afrique centrale.

Dans la soirée de mercredi, Brice Oligui Nguema, chef de la Garde républicaine, a été officiellement nommé "président de la transition", après avoir été porté en triomphe par des centaines de militaires.

Situation calme

Auprès de BFMTV, plusieurs ressortissants français qui vivent au Gabon évoquent une situation détendue à Libreville. "La situation est calme, les Gabonais sont heureux, nous sommes sécurisés par l'armée", explique Carmen.

"Les Gabonais manifestent leur joie dans les rues pacifiquement, et on attend simplement la suite de tout ça", ajoute-t-elle.

Pour Christophe, également interrogé par notre antenne, les Français présents sur place n'ont pas à faire face à un ressenti de la part de la population gabonaise. "Pas une seule seconde dans la journée on a eu des problèmes, il n'y a pas de circulation dans Libreville, ou très peu, il n'y a pas de chasse aux sorcières ni rien du tout", dit-il.

"Les Français n'ont rien à craindre"

Une situation qui tranche avec celle survenue au Niger plus tôt dans le mois, où l'ambassade de France avait été prise pour cible par des manifestants en colère après le putsch de Niamey.

Toujours auprès de BFMTV, Jocksy Ondo-Louemba, journaliste et écrivain gabonais résident en France, assure que le cas gabonais est bien différent de celui des autres pays africains qui ont connu des remous politiques ces derniers mois.

"Les Français n'ont rien à craindre, il n'y a aucune raison de craindre quoi que ce soit. C'est aussi une question de grille de lecture, si on lit le Gabon comme on lit Niger on va se tromper, comme on lit le Mali on va se tromper, il n'y a jamais eu de menaces qui ont pesé sur les ressortissants français", assure-t-il.

Signe de cet apaisement, lors de la journée de mercredi, le groupe minier français Eramet, qui exploite notamment une importante mine de manganèse, a annoncé la reprise progressive de ses activités au Gabon après avoir annoncé l'arrêt temporaire de ses activités les heures qui ont suivi le coup d'État. Pour autant, le Quai d'Orsay appelle ses ressortissants à la plus grande vigilance et a rester à leur domicile.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV