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Mali : les islamistes « en repli » dans l’est du pays, selon Le Drian

Les forces françaises rencontrent des difficultés dans l'ouest du Mali où elles font face à des hommes « extrêmement armés »

Les forces françaises rencontrent des difficultés dans l'ouest du Mali où elles font face à des hommes « extrêmement armés » - -

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian affirme que les groupes armés au Mali se sont repliés dans l’est du pays, mais que les forces françaises rencontrent des difficultés dans l’ouest.

Quatre jours après le début de l’offensive française au Mali, Jean-Yves Le Drian a annoncé que les groupes islamistes armés avaient effectué « un repli » dans la partie est du Mali, mais qu' « un point difficile » pour les forces françaises demeurait dans la partie ouest où elles font face à des hommes « extrêmement armés », selon le ministre de la Défense. Les islamistes sont également parvenus à prendre la ville de Diabali, située à 400 km au nord de Bamako. « Ils ont pris Diabali, qui est une petite commune, après des combats importants et après une résistance de l'armée malienne mais qui était insuffisamment dotée à ce moment précis », a déclaré le ministre sur BFMTV.
« L'évolution de la situation est conforme aux orientations » du président de la République, « elle évolue favorablement », a déclaré Jean-Yves Le Drian à la sortie d'une réunion à l'Elysée.

Les opérations toujours en cours dans l'ouest du pays

« A l'est du Mali, l'initiative des groupes terroristes a été bloquée, la ville de Konna a été abandonnée et les groupes terroristes ont effectué un repli vers Douentza », a poursuivi le ministre. « Sur Gao, il y a eu dimanche un certain nombre de tirs ciblés sur la base arrière du groupe Mujao, qui a donné des résultats extrêmement tangibles et qui a abouti à une dispersion de ce groupe terroriste vers l'est et le sud », a-t-il déclaré.
Selon le ministre, « il reste un point difficile à l'ouest », où les forces françaises sont confrontées « à des groupes extrêmement armés et ou les opérations se poursuivent en ce moment même autour des forces maliennes, qui elles-mêmes avaient été extrêmement valeureuses vendredi à l'est ».

La mise en place d'un état-major africain en cours

Par ailleurs, le général nigérian Shehu Abdulkadir, le chef d'état-major nigérian de la Misma (les forces africaines) « est arrivé à Bamako » dimanche soir « pour la mise en place de son état-major », a-t-il indiqué.
Les groupes islamistes armés qui contrôlent une partie du nord du Mali ont lancé la semaine dernière une offensive vers le sud du pays par deux voies, l'une à l'est de Konna, l'autre à l'ouest de cette ville dont ils s'étaient emparés jeudi après de violents combats, provoquant le déclenchement de l'intervention militaire et des raids aériens français.

Mathias Chaillot avec AFP