La secte islamiste Boko Haram détient le père Georges

Un homme identifié comme le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau (au centre) et des combattants, apparaissent dans une vidéo diffusée en septembre 2013, dont est tirée cette capture d'écran. - -
Selon une source au sein du groupe islamiste nigérian citée par l'AFP, Boko Haram détient le père Georges Vandenbeusch, un prêtre français enlevé dans la nuit de mercredi à jeudi à l'extrême nord du Cameroun.
Enlèvement "en coordination avec Ansaru"
"Je peux vous confirmer que le prêtre français est aux mains des moujahidines de Jamaat Ahl al-Sunna Li Da'wat al-Jihad (le nom arabe de Boko Haram), qui a mené l'opération en coordination avec Ansaru", a déclaré cette source. Ansaru est une émanation de Boko Haram et a déjà revendiqué dans le passé des enlèvements d'étrangers.
Les déclarations de la source de Boko Haram n'ont pas pu être confirmées dans l'immédiat. "Les moudjahidines en diront davantage au monde au sujet des otages le moment venu", a ajouté la source.
L'enlèvement du religieux âgé de 42 ans n'avait pas été revendiqué jeudi mais les autorités camerounaises soupçonnaient fortement la secte islamiste Boko Haram, déjà à l'origine de l'enlèvement de la famille française Moulin-Fournier, en février 2013. Selon une source policière camerounaise sous couvert d'anonymat, les services de renseignement camerounais soupçonnaient Boko Haram de planifier des "enlèvements d'Européens" dans l'extrême-nord, sans pouvoir identifier les cibles potentielles des ravisseurs.
Emmené au Nigeria?
S'exprimant quelques instants plus tard ce vendredi, le président de la République, François Hollande, a affirmé que le père Georges avait "sûrement été emmené vers le Nigeria".
"Pour ce qui concerne le prêtre qui a été enlevé dans la nuit de mercredi à jeudi et sûrement emmené du nord du Cameroun vers le Nigeria, nous vérifions toutes les informations qui peuvent nous être données", a déclaré François Hollande, à l'issue d'un entretien à l'Elysée avec le président togolais Faure Gnassingbé. "J'aurai tout à l'heure un échange avec le président Paul Biya du Cameroun", a-t-il ajouté.
Plusieurs témoignages avaient fait état dès jeudi de la fuite des ravisseurs et du religieux français au Nigeria, après son enlèvement dans la localité de Nguetchewe (environ 700 km au nord-est de Yaoundé), située à une trentaine de kilomètres de la frontière.