Enlèvement d’un Français au Nigeria : ouverture d'une enquête à Paris

Le parquet de Paris a ouvert vendredi une enquête préliminaire après l'enlèvement d'un ingénieur français au Nigeria.

Une enquête préliminaire pour « enlèvement et séquestration en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste » d'un ingénieur français au Nigeria a été ouverte vendredi par le parquet de Paris. Confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), l’enquête doit déterminer les circonstances exactes de sa disparition.
Selon la police du Nigeria, l’ingénieur travaillait pour la société Vergnet. Il a été enlevé mercredi soir par une trentaine d'hommes armés qui ont attaqué la résidence de l'entreprise où il logeait, dans l'Etat de Katsina. Deux gardes nigérians ont été tués au cours de l'attaque.

Aucune revendication

Le Quai d'Orsay a indiqué vendredi que la France n'écartait « aucune piste », terroriste ou crapuleuse, dans cette affaire, faisant valoir qu' « aucune revendication » n'était encore parvenue à Paris. De son côté, le commissaire de police de l'Etat de Katsina, Abdullahi Magaji, a estimé que tout indiquait que cet enlèvement était l'œuvre d'employés de l'entreprise.
Le président François Hollande a estimé vendredi matin que les ravisseurs étaient « sans doute en lien avec Aqmi » (Al-Qaïda au Maghreb islamique) « ou les groupes qui sont aujourd'hui au Mali ».
L'ingénieur, dont l'identité n'a pas été révélée, est le huitième français enlevé dans cette zone, alors que sept Français sont déjà détenus par des islamistes au Sahel.

La Rédaction, avec AFP