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Défense : Jean-Yves Le Drian au Mali

Le ministre de la Défense est arrivé ce jeudi matin au Mali lors d'une visite surprise.

Le ministre de la Défense est arrivé ce jeudi matin au Mali lors d'une visite surprise. - -

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, est arrivé ce jeudi matin dans le nord-est du Mali. Il y effectue une visite surprise des troupes françaises puis doit se rendre à Bamako.

Le ministre de la Défense l'avait déjà sous-entendu, mais il n'avait donné aucune date. C'est donc ce jeudi matin : Jean-Yves Le Drian est arrivé dans le nord-est du Mali pour une visite surprise aux troupes françaises qui y combattent des groupes islamistes armés, selon le ministère de la Défense. Il doit se rendre dans plusieurs villes, notamment la capitale Bamako et Gao.
Mercredi, François Hollande a annoncé un début du retrait des troupes françaises dès le mois d'avril alors que les combats continuent. Mardi, le ministre de la Défense annonçait d'ailleurs sur RMC une quinzaine de morts dans les rangs des djihadistes.

« La mission n'est pas finie »

Le ministre s'est rendu dans un premier temps dans le massif montagneux de l'Adrar des Ifoghas, où il s'est entretenu avec des militaires français. « En délogeant les djihadistes de leurs derniers bastions, vous êtes les têtes de pont de cette guerre sans répit que la France a décidé de livrer contre les groupes terroristes qui sévissent encore au Mali », a ensuite dit le ministre aux militaires français sur l'aéroport de Tessalit. « Sur vous, ainsi que sur nos frères d'armes tchadiens, dont je sais les souffrances et dont je salue le grand courage, repose désormais une grande part du succès de l'opération Serval », a-t-il ajouté.
Selon une source militaire française au Mali, il était attendu à la mi-journée à Gao, une des villes du nord reprise aux islamistes au début de l'opération Serval, lancée le 11 janvier. « J'ai voulu saluer les combattants (...) puisque c'est ici que se sont tenus les combats les plus durs », a déclaré le ministre à la chaîne France 24 lors de la première étape de sa visite. Il a rappelé que dans ces montagnes du nord-est malien deux soldats français avaient été tués (sur quatre au total depuis le 11 janvier, ndlr). « Je voulais leur rendre hommage et saluer leurs camarades. Je voulais leur dire que la France était fière de ses soldats (...) fière de la qualité professionnelle et de la bonne marche des opérations », a-t-il ajouté.
« La mission n'est pas finie », a affirmé le ministre de la Défense, rappelant l'objectif de rendre au Mali son « intégrité ». « C'est après que progressivement nous nous retirerons pour laisser la place à la mission africaine sous l'égide des Nations unies », a-t-il précisé.

Pas de confirmation de la mort de Mokhtar Belmokhtar et Abou Zeïd

L'opération Serval mobilise 4 000 soldats français sur le terrain. François Hollande a fait état mercredi de la mort de « chefs terroristes », une information confirmée par Laurent Fabius. « Nous savons qu'il y a pas mal de chefs parmi les plusieurs centaines de terroristes qui ont été tués dans toute cette opération », a complété ce jeudi le ministre des Affaires étrangères. Laurent Fabius a ajouté ne pas être encore en mesure de confirmer que parmi ces chefs figuraient les chefs djihadistes Mokhtar Belmokhtar et Abou Zeïd, dont la mort a été annoncée par les autorités tchadiennes. « Pour l'identité des deux ou trois chefs qui ont été cités, il faut faire des vérifications précises avec l'ADN, et c'est ce que les services de l'armée sont en train de faire », a dit Laurent Fabius. « Normalement, ça devrait être assez rapide ».

Mathias Chaillot avec agences