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Centrafrique: les rebelles annoncent leur entrée dans Bangui

Une rue de Bangui, en Centrafrique, vendredi 22 mars.

Une rue de Bangui, en Centrafrique, vendredi 22 mars. - -

Les rebelles centrafricains de la coalition rebelle Séléka ont annoncé samedi leur entrée dans Bangui. Ils demandent au président François Bozizé de quitter le pouvoir. Paris incite les ressortissants français à rester chez eux.

En Centrafrique, les rebelles sont entrés dans Bangui samedi. Ils demandent aux Forces armées centrafricaines (Faca) de ne pas combattre. Seconde exigeance: ils réclament le départ du président François Bozizé.

"Nos éléments viennent d'entrer au PK 12 (point kilométrique 12 qui marque l'entrée dans Bangui). On appelle les populations à rester chez elles, les Faca à ne pas combattre, et le président Bozizé à partir", a annoncé depuis Paris l'un des porte-parole de la rébellion, Eric Massi. "Nous appelons toutes les forces sur le terrain à ne commettre aucune exaction, aucun pillage ou aucun règlement de compte contre les populations", a-t-il ajouté.

"Il y a des détonations aux portes de Bangui", a affirmé le général gabonais Jean Félix Akaga, commandant de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac). Ces coups de feu ont déclenché un mouvement de panique au sein de la population et de nombreux habitants ont commencé à fuir ou à regagner leurs domiciles en toute hâte. Les magasins avaient fermé dès la nuit tombée. Et faute d'électricité, la capitale était plongée dans le noir dans la soirée.

Paris demande une réunion d'urgence à l'ONU

Conséquence directe de l'arrivée des rebelles, Paris demande une réunion d'urgence au Conseil de sécurité de l'ONU. Si les ressortissants sont invités à "rester chez eux", l'Elysée n'a pas évoqué leur évacuation pour le moment.

La rébellion avait lancé une offensive le 10 décembre dans le nord du pays et avait enchaîné victoire sur victoire face aux Faca, avant de stopper sa progression sous la pression internationale à 75 km au nord de Bangui.

Des accords de paix signés à Libreville le 11 janvier avaient débouché notamment sur la formation d'un gouvernement d'union nationale formée par le pouvoir de François Bozizé, l'opposition et la rébellion.

La rébellion avait annoncé reprendre les armes mercredi, arguant du non respect des accords par le clan Bozizé et déclenché à nouveau les hostilités vendredi. Les rebelles avaient franchi vendredi à la mi-journée les postes de la Fomac pour arriver aux portes de la capitale.


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