Centrafrique: des soldats français engagés dans des combats à Bambari

Un accrochage a opposé samedi des "éléments incontrôlés" de l'ex-rébellion Séléka à des forces françaises. Il n'y aurait pas de victime par les soldats français.

Des soldats français ont été engagés dans des combats avec des membres de l'ex-rébellion Séléka, à Bambari en Centrafrique, rapporte Le Nouvel Observateur. Les combats se sont déroulés dans cette ville située au nord-est de Bangui, la capitale du pays. L'information a été confirmée par l'état-major de l'armée française.

Trois pick-up conduits par ces ex-Séléka ont ouvert le feu sur des soldats français qui, après des tirs de semonce, ont riposté et détruit l'un des trois véhicules, selon le colonel Gilles Jaron. Le bilan d'éventuelles victimes du côté des ex-Séléka n'est pas encore connu, selon l'état-major de l'armée française. Aucun soldat français n'a été tué, a-t-il précisé. Selon Le Nouvel Observateur cinq personnes seraient blessées, dont quatre rebelles.

Des éléments hors de contrôle

Après la destruction du pick-up, les tirs ont cessé, mais les deux autres pick-up ont tenté de contourner les forces françaises. Les assaillants avaient traversé la ville avant d'attaquer à l'ouest de celle-ci la position française, ouvrant le feu immédiatement sur elle.

Les forces françaises ont pris contact avec leurs interlocuteurs habituels chez les ex-Séléka pour faire baisser la tension, a aussi déclaré le porte-parole de l'état-major. Mi-mai, plusieurs cadres du mouvement avaient affirmé vouloir restructurer la Séléka, à l'issue d'une rencontre à Ndélé (nord), et ont installé leur quartier général à Bambari. Les assaillants semblent être des éléments échappant au contrôle de ces cadres, selon le colonel Jaron.

La Séléka, coalition rebelle hétéroclite à dominante musulmane, avait pris le pouvoir en mars 2013, puis été mise en déroute début 2014 après la démission forcée de son chef Michel Djotodia de la présidence de la République. Désormais, les combattants du mouvement, sans réelle ligne de commandement, écument la province, se rendant coupables de nombreuses exactions.

M. K. avec AFP