Cameroun: le père Georges Vandenbeusch "remué" par l'enlèvement de religieux

Le prêtre catholique Georges Vandenbeusch dans l'église Sainte-Genevieve-et-Saint-Maurice à Nanterre le 5 janvier 2014. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Le père Georges Vandenbeusch les a "bien connus" avant son enlèvement dans la même zone. Il avait côtoyé les deux prêtres italiens et la sœur canadienne enlevés, ce samedi, au Cameroun qui vivaient dans le nord du pays au sein de la population, intégrés et sans protection particulière.
"J'ai été assez remué", a indiqué le prêtre français après l'annonce du kidnapping des religieux occidentaux dans la nuit de vendredi à samedi, dans leur paroisse de Tchère. C'est dans ce secteur de l'extrême-nord du Cameroun qu'une famille française avait été enlevée, puis relâchée, en 2013, par le groupe islamiste armé nigérian Boko Haram.
"Ça pouvait se renouveler"
"J'étais conscient que ça pouvait se renouveler", a ajouté l'homme d'église qui avait été kidnappé dans le nord du Cameroun à la mi-novembre 2013 puis détenu au Nigeria voisin jusqu'à sa libération le 31 décembre. Originaire du même diocèse, celui de Maroua (800 km au nord de Yaoundé), la capitale de la région de l'Extrême-nord, le père Georges Vandenbeusch "connaît bien" les trois religieux.
"Contrairement à moi, eux sont vraiment là-bas depuis de nombreuses années. C'est un peu devenu leur pays. Ils y sont très attachés", a-t-il souligné.