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Tensions entre l'Algérie et la France (illustration)

Pierre-Oscar Brunet

INFOGRAPHIES. Les dates clés de l'escalade des tensions entre la France et l'Algérie

Depuis près d'un an, les tensions diplomatiques entre la France et l'Algérie sont reparties de plus belle. De la question marocaine à l'expulsion de diplomates français en passant par le sort de l'écrivain Boualem Sansal, BFMTV.com vous résume, date par date, les raisons de ce nouveau regain de tensions.

Des relations diplomatiques en forme de montagnes russes. Après une amorce d'apaisement, l'expulsion par Alger de 12 fonctionnaires français dimanche 13 avril a provoqué une nouvelle crise entre la France et l'Algérie.

Le gouvernement français a riposté en annonçant le renvoi de 12 agents consulaires algériens. Pour le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, qui était allé à Alger début avril pour recoudre les liens, Alger a "choisi l'escalade".

Ces tensions, alimentées par l'histoire coloniale qui lie les deux pays, ne sont pas nouvelles. Depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017, les relations franco-algériennes alternent phases d'apaisement et surtout, de crispation.

Les propos du président français sur une "rente mémorielle" en 2021 ou encore la fuite en France de l'opposante algérienne Amira Bouraoui en 2023 ont déjà suscité la colère d'Alger. Plus récemment, c'est la question du Sahara occidental et l'arrestation de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal qui ont remis le feu aux poudres.

OQTF et incarcération de Boualem Sansal

Alors que la question du Sahara occidental pollue les relations entre Paris et Alger, le refus par les autorités algériennes d'accueillir certains ressortissants expulsés de France va provoquer la colère du gouvernement français, en particulier celle du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. En toile de fond, l'incarcération de Boualem Sansal continue d'alimenter les tensions.

Un bref réchauffement des relations

En pleine escalade des tensions entre l'Algérie et le gouvernement français, Emmanuel Macron parvient à faire redescendre la température en discutant avec son homologue Abdelmadjid Tebboune.

Pour le président algérien, le chef de l'État est son "unique point de repère" dans les relations tumultueuses entre les deux rives de la Méditerranée. Mais à peine quelques jours plus tard, l'arrestation d'un agent algérien en France va faire échouer cette nouvelle tentative d'apaisement.

L'Algérie désigne désormais aussi un responsable dans cette escalade: Bruno Retailleau, dont l'attitude est qualifiée "d'affligeante" par le ministre algérien des Affaires étrangères. Alger accuse également le ministre de l'Intérieur de "barbouzeries à des fins purement personnelles". "Je suis la grande cible", a estimé Bruno Retailleau, convaincu qu'il faut maintenir "un rapport de force".

François Blanchard avec Théophile Magoria