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Afrique du Sud

Afrique du Sud: un journaliste se fait braquer presque en direct

Vuyo Mvoko s'est fait braquer à quelques secondes de son passage en direct

Vuyo Mvoko s'est fait braquer à quelques secondes de son passage en direct - SABC - capture d'écran

L'équipe de télé s'est fait dérober des téléphones portables et un ordinateur par deux hommes, dont un était armé. Ils devaient prendre l'antenne en direct quelques secondes plus tard. Toute la scène a été filmée.

"J'étais à quelques secondes du direct, et les hommes ont fait irruption", se souvient Vuyo Mvoko. Le journaliste de la télévision publique sud-africaine SABC et son équipe se sont fait braquer, arme au poing, quelques secondes avant de prendre l'antenne. L'équipe était mardi soir devant un hôpital de Johannesburg où elle était en reportage pour l'hospitalisation d'un chef d'Etat africain, a déclaré mercredi la police.

Le journaliste Vuyo Mvoko n'a cependant pas eu le temps de passer en direct comme prévu pour donner des nouvelles de la santé d'Edgar Lungu, le nouveau président zambien, soigné après un malaise en public dimanche dans son pays. Deux inconnus ont surgi derrière le journaliste, attrapant son téléphone portable avant de réclamer le leur à tout le reste de l'équipe de tournage.

"D'un coup, tous ces gens sont arrivés, je me suis demandé ce qu'ils faisaient là et surtout qui pouvait bien venir m'interrompre juste avant le direct", a raconté plus tard le journaliste sur sa chaîne.

L'incident est survenu non loin du Milpark Hospital, où l'ancien président et héros sud-africain Nelson Mandela avait été brièvement hospitalisé en 2012.

"On est en train de se faire agresser"

"File ton téléphone, file-le moi mec,...file moi ton p... de téléphone", peut-on entendre l'un des agresseurs dire sur une vidéo de 49 secondes postée sur Youtube visionnée un demi-million de fois en moins de 24 heures.

"Descends moi ce chien", ajoute en zulu l'un des agresseurs à son complice armé, sur cette courte séquence alors que les journalistes tentent de résister. 

Vouy Mvoko communique alors brièvement l'information au présentateur. Il a juste le temps de dire: "On est en train de se faire agresser", avant que l'écran ne devienne noir. "Nous avons ouvert une enquête (pour vol) et nous sommes déterminés à arrêter les coupables", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police, Noxolo Kweza, après que les journalistes se sont fait voler téléphones portables et ordinateurs. Les agressions violentes ne sont pas rares dans l'agglomération de Johannesburg. Les autorités locales ont récemment publié une carte des points chauds et carrefours théâtres de nombreux cas de braquages d'automobilistes.

A. D. avec AFP