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Accords militaires entre les pays Baltes et Washington signés dans un climat d'incertitude

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- - Des soldats de l'armée lettone avec un instructeur américain - Illustration Flickr

La Lituanie, l'Estonie et la Lettonie ont signé des accords militaires avec les Etats-Unis, alors que les déclarations de Donald Trump sur l'Otan inquiètent dans les trois états baltes, à la frontière de la Russie.

La Lituanie et l'Estonie ont signé mardi des accords militaires avec Washington, alors que le flanc oriental de l'Otan est plongé dans l'incertitude sur la politique russe de Donald Trump qui accède vendredi à la Maison Blanche.

Ces accords suivent un document similaire signé vendredi par la Lettonie. Ils portent notamment sur le statut des soldats américains envoyés sur leur territoire par l'administration sortante de Barack Obama.

Les pays baltes ont suivi avec inquiétude les différentes déclarations de M. Trump sur ses futures relations avec Moscou et la mise en question des engagements de l'Otan.

Renfort de la sécurité

Au lendemain de l'interview où le président élu américain avait jugé l'Otan "obsolète" en lui reprochant de ne pas avoir combattu le terrorisme, Raimundas Karoblis, le ministre de la défense lituanien a dit que son pays était ouvert à une discussion sur le renforcement du rôle de l'alliance dans ce domaine.

A Tallinn, son homologue Margus Tsakhna s'est félicité de l'accord avec les Etats-Unis, qui "soutient la présence des unités américaines en Estonie et renforce sa sécurité".

"C'est mauvais et ce n'est utile à personne" a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. "Et si les forces de l'Otan ne trouvent pas d'autre usage pour elles qu'en Estonie à la frontière avec la Russie, cela montre que leur renseignement marche mal et qu'elles ne savent pas ce qui se passe dans d'autres zones de leur responsabilité".

Lundi, la Lituanie a annoncé vouloir ériger un mur à sa frontière avec l'enclave russe de Kaliningrad. Les trois pays baltes, qui comptent au total six millions d'habitants, se trouvent sur le flanc oriental de l'Otan face à la Russie.

G.D. avec AFP