Accord Russie-Turquie-Iran pour consolider le cessez-le-feu en Syrie

- - Staffan de Misruta, l'envoyé de l'ONU, le 24 janvier à Astana - Kirill KUDRYAVTSEV / AFP
La Russie, la Turquie et l'Iran ont trouvé un accord mardi pour consolider le cessez-le-feu en Syrie, mais peu de progrès ont été réalisés pour avancer vers une résolution du conflit au terme des négociations d'Astana entre rebelles et émissaires du régime.
Les trois parrains des pourparlers de paix vont mettre en place "un mécanisme pour surveiller et s'assurer de la complète mise en oeuvre du cessez-le-feu et éviter toute provocation" en Syrie, selon la déclaration finale adoptée après deux jours de discussions dans la capitale du Kazakhstan.
Participation des rebelles aux pourparlers de Genève
Ce mécanisme était appelé de ses voeux par l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, comme par les rebelles qui espèrent un gel des opérations militaires alors que depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, le 30 décembre, les violences ont diminué mais n'ont pas complètement cessé.
Les rebelles ont par ailleurs obtenu le soutien de Moscou, de Téhéran et d'Ankara pour leur participation aux prochains pourparlers de paix qui doivent se tenir à Genève le 8 février sous égide de l'ONU. "Il n'y a pas de solution militaire au conflit, qui ne peut être réglé qu'à travers un processus politique", indique le document signé par les trois pays.
Améliorer l'accès à l'aide humanitaire
"La rencontre d'Astana a réussi à atteindre l'objectif de consolider le cessez-le-feu pour une période donnée, montrant le chemin vers un dialogue entre les Syriens", s'est toutefois félicité lors d'une conférence de presse le principal négociateur du régime, Bachar Jaafari.
Le meneur de la délégation rebelle, Mohammad Allouche, avait quant à lui d'emblée insisté lundi sur le "gel des opérations militaires" et l'amélioration de l'accès à l'aide humanitaire pour la population civile.
Les rebelles exigent également l'arrêt des hostilités à Wadi Barada, zone clé pour l'approvisionnement en eau de Damas, où des combats se sont encore déroulés dans la nuit de dimanche à lundi.