Abus sexuels du clergé: le pape estime que "le problème continuera"

Selon le souverain pontife, la réunion mondiale des présidents des conférences épiscopales, convoquée par lui fin février, suscite des attentes "surdimensionnées". Il s'agit d'un "problème humain qui est partout", a-t-il affirmé à propos des abus sexuels, ce lundi.
Le problème des abus sexuels du clergé "continuera" malgré l'organisation, fin février au Vatican, d'une réunion mondiale sur "la protection des mineurs", a déclaré, ce lundi, le pape François. Selon lui, ce dernier événement suscite des attentes "surdimensionnées", alors qu'il s'agit d'un "problème humain qui est partout". Il donnait une conférence de presse dans l'avion qui le ramenait du Panama, où il a assisté aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ).
"Il faut redimensionner cette attente, parce que, je le dis, le problème des abus continuera", a-t-il affirmé, avant d'élargir le problème à l'ensemble de la société: "c'est un problème humain qui est partout".
"Il faut résoudre le problème dans l'Eglise mais en résolvant le problème dans l'Eglise par une prise de conscience, nous contribuerons à le résoudre dans la société, dans les familles, où la honte fait que l'on couvre tout", a insisté le souverain pontife.
"Prendre conscience du drame" et "demander pardon pour toute l'Eglise"
Convoquée par lui fin février, la réunion des présidents des conférences épiscopales du monde entier ambitionne d'élaborer "des protocoles pour aller de l'avant". Il s'agira d'une sorte de "catéchèse" sur le thème, car "parfois les évêques ne savent pas quoi faire".
Ils devront aussi "prendre conscience du drame", a spécifié le pape, car "la souffrance est terrible". "Et puis, on priera, il y aura des témoignages, pour aider à prendre conscience, il y aura quelques liturgies pénitentielles, pour demander pardon pour toute l'Eglise", a-t-il décrit.
Interrogé sur le sujet au cours de la même conférence de presse, il a par ailleurs clairement rejeté toute remise en cause du célibat des prêtres, en vigueur dans le catholicisme romain. Il l'a qualifié de "don pour l'Eglise", qui ne peut devenir "optionnel".
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