Abdelaziz Bouteflika de retour en Algérie

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé à Paris depuis le 27 avril, a regagné son pays, où il poursuivra sa convalescence. - -
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé à Paris depuis le 27 avril, a regagné mardi son pays, où il poursuivra sa convalescence, a annoncé la présidence algérienne. Il "poursuivra une période de repos et de rééducation", précise la présidence dans un communiqué publié par l'agence de presse nationale APS.
Le chef de l'Etat algérien, âgé de 76 ans, avait été admis à l'hôpital du Val-de-Grâce le 27 avril à la suite d'un accident vasculaire cérébral.
Aucune image, des infos parcellaires
La présidence ne dit pas quand le président reprendra ses fonctions. Aucune image de son retour n'a été diffusée à la télévision nationale. Les autorités algériennes n'ont fourni que des informations parcellaires sur son état de santé pendant son séjour en France. Afin apparemment de dissiper les rumeurs sur sa condition, la télévision nationale avait diffusé le 12 juin des images montrant le chef de l'Etat recevant le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le chef des armées Ahmed Gaïd Salah à l'Institution nationale des Invalides à Paris. Assis dans un fauteuil et vêtu d'une robe de chambre noire, Abdelaziz Bouteflika y apparaissait souriant mais visiblement affaibli. On n'entendait pas directement sa voix, la scène étant commentée par une voix off.
Des spéculations sur sa santé
L'hospitalisation du chef de l'Etat a relancé les spéculations sur la santé d'Abdelaziz Bouteflika, qui dirige l'Algérie depuis 1999 et que beaucoup voyaient briguer un quatrième mandat en avril 2014. En 2005, il avait subi une intervention chirurgicale en France, officiellement pour un ulcère de l'estomac. Des notes diplomatiques confidentielles américaines parvenues aux médias en 2012 laissent entendre qu'il a en fait survécu à un cancer.
Si le chef de l'Etat est dans l'incapacité de terminer son mandat, la Constitution prévoit que le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, le remplace jusqu'à la tenue d'élections dans un délai de soixante jours.