"Voir comment je peux fonctionner autrement": à Perpignan, 20 habitants relèvent le défi "un mois sans voiture"

Un mois sans voiture, chiche? C'est le défi que s'est lancé Cécile pour réduire son empreinte carbone. Dans le cadre du plan "1 mois sans voiture" lancé par la Métropole de Perpignan, ils sont 20 citoyens à avoir été sélectionnés pour n'utiliser que le bus ou le vélo pour se déplacer. En contrepartie, durant ces 30 jours, tous les transports en commun seront gratuits.
"On avait dit 16h16, donc on est dans les temps", se rassure Cécile en regardant scrupuleusement le panneau d'affichage indiquant les horaires de bus.
"Le fait de participer à cette opération, ça me permet de voir comment je peux fonctionner autrement tout en faisant attention à l'écologie", se réjouit auprès de BFMTV la jeune maman en congé maternité, même si par moments, laisser de côté sa voiture peut s'avérer plus compliqué. "Quand on veut se rendre dans un village, c'est difficile d'y aller en bus", souligne Cécile.
Les 20 volontaires ont été choisis parmi plus de 200 candidatures issues des 37 communes de l’agglomération. Habitant seuls ou en famille, ils composent "un panel représentatif de la population, prêt à relever le défi", indique Perpignan Méditerranée Métropole dans un communiqué.
Changer ses habitudes
Pour permettre à chaque participant de réussir ce défi haut la main, un kit mobilité a été remis à chacun d'entre eux. Il comprend un abonnement Sankéo (bus et TSR), un prêt d'un vélo électrique ainsi qu'un accès aux box sécurisés, un accès illimité aux services Ponuy (vélo et trottinette), des heures d'autopartage Modulauto, des ateliers vélo avec La Casa Bicileta et la livraison de courses avec Tout en vélo.
Par cette expérience, la Métropole de Perpignan espère renforcer et améliorer son offre de transport pour qu'à terme les habitants se passent davantage de la voiture. Le "tout voiture" devient pour les habitants "un sujet d'inquiétude", remarque le vice-président en charge des mobilités, Jean-Charles Moriconi, "tant sur la pollution que sur les déplacements ou les engorgements des grands voies".
"Nous voulons par cette expérience démontrer qu'il est possible de se passer de son véhicule, notamment pour des trajets qui ne nécessitent pas automatiquement de prendre un véhicule", affirme Jean-Charles Moriconi à BFMTV.
Lancée le 12 mai dernier, cette opération prendra fin le 12 juin prochain. Une cérémonie de clôture sera organisée le 23 juin, l'occasion de partager les premiers résultats de l'expérimentation.