BFM CLIMAT
Climat

Suisse: la prolifération de certains types de cactus inquiète

Image d'illustration - Un cactus Opuntia ficus-indica à Mexico en avril 2017

Image d'illustration - Un cactus Opuntia ficus-indica à Mexico en avril 2017 - OMAR TORRES / AFP

Les autorités suisses du canton du Valais surveillent de près l'évolution de plusieurs espèces de cactus qui pourraient proliférer et empiéter sur d'autres plantes.

Un cactus "envahissant" qui "n’est pas le bienvenu". Ce message clair s'adresse à plusieurs espèces de cactus proliférant dans la réserve naturelle des Follatères, en Suisse. La propagation de cette plante dans le canton du Valais inquiète les autorités locales, qui surveillent son évolution, rapporte le Guardian.

"Amateur de climat sec et chaud, ce végétal envahissant et non indigène n’est pas le bienvenu dans le périmètre des prairies et pâturages secs d’importance nationale", écrivait fin novembre 2022 la commune suisse de Fully.

Ce sont quatre variétés de l'Opuntia, des espèces américaines, qui soulèvent en particulier des inquiétudes. Ce cactus est présent depuis des siècles sur ce territoire, mais le réchauffement climatique et la diminution de la couverture neigeuse l'hiver pourraient contribuer à sa prolifération.

"Ces espèces supportent -10°C ou -15°C sans aucun problème", explique au Guardian Peter Oliver Baumgartner, professeur de géologie à la retraite, mandaté par le canton pour étudier et rédiger un rapport sur les plantes. "Mais elles veulent se trouver dans un endroit sec et n'aiment pas la couverture neigeuse."

"Il prolifère au détriment des autres espèces"

La crainte est que ces cactus prennent la place d'autres espèces. La commission des Follatères a donc décidé d'en arracher, rapportait en décembre la RTS.

"On ne parle pas d’une stratégie zéro cactus" expliquait au média suisse Gérard Granges-Maret, membre de la commission des Follatères. "Cependant, on doit le contenir. On a cette obligation car il prolifère au détriment des autres espèces et variétés présentes ici aux Follatères et dans d’autres lieux en Valais".

"Lorsque vous avez ces cactus, rien d'autre ne pousse", déclare également au Guardian le biologiste Yann Triponez.

Ces plantes sont donc surveillées de près. Jean-Baptiste Bruchez, garde forestier et membre de la commission des Follatères, expliquait ainsi en novembre au Nouvelliste qu'après les arrachages, "des cactus avaient été replantés. L’objectif du site étant la préservation d’un équilibre naturel, toute intervention humaine, même bien intentionnée, n’est pas souhaitée".

Salomé Vincendon
Salomé Vincendon Journaliste BFMTV