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Sécheresse: cinq départements d'Ile-de-France concernés par des restrictions d'eau

La sécheresse touche actuellement de nombreux départements français.

La sécheresse touche actuellement de nombreux départements français. - BFMTV

La Seine-et-Marne, le Val-de-Marne, le Val-d'Oise, l'Essonne et les Yvelines sont concernés par des mesures de restrictions d'eau.

78 départements sont actuellement concernés par des mesures de restrictions d'eau selon le site gouvernemental Propluvia. Parmi eux, la Seine -et-Marne, le Val-de-Marne, le Val-d'Oise, l'Essonne et les Yvelines. 

Les trois premiers font partie des départements placés en "alerte renforcée". Par conséquent, l'usage de l'eau pour l'agriculture a été fortement limité. Dans l'Essonne et les Yvelines, placés en alerte jaune, plusieurs mesures moins drastiques ont aussi été prises visant notamment à limiter l'arrosage des espaces verts et des jardins. Les agriculteurs ne sont néanmoins pas soumis à des restrictions. 

Les orages qui se sont abattus sur la région en fin de semaine n'ont en effet pas permis de sortir de cette période de sécheresse.

"Nous sommes en déficit de pluie depuis le début de l'année", explique Virgilia Hess, journaliste météo pour BFM Paris. "S'il y a suffisamment de précipitations pendant l'hiver, l'automne et le printemps, la sécheresse estivale a un impact limité. Mais depuis janvier dernier, il a très peu plu. A Athis-Mons (Essonne), par exemple, il n'est tombé que 299 mm de pluie, alors que la moyenne annuelle s'établit à 616 mm. En juillet, il n'y est tombé que 9 mm. Il en tombe habituellement 58 mm."
sécheresse
sécheresse © Propulvia

Inquiétude des agriculteurs

Dans l'Essonne, notamment, les agriculteurs s'inquiètent alors que la perte de leur rendement est déjà considérable. "Pour les cultures qui nous restent, on essaie d'irriguer les parcelles où c'est possible. Par chance, nous n'avons pas de restrictions d'eau pour l'instant. Mais les dégâts sont déjà faits."

"Ce qui nous inquiète, surtout, c'est que dans quelques semaines nous allons devoir planter des cultures intermédiaires dans le cadre de la politique agricole commune. Mais la terre est dure. Donc nous allons nous retrouver à semer, à utiliser du carburant alors que c'est impossible que les cultures poussent", déplore Frédéric Arnoult, agriculteur. "Cela va nous pénaliser: cela va nous coûter de l'argent et avoir un impact environnemental très négatif."

Cyrielle Cabot