Nouvelle mobilisation des jeunes pour le climat: plusieurs centaines de lycéens et étudiants à Paris

La marche pour le climat organisée le 14 février denier en Belgique (photo d'illustration) - JASPER JACOBS / BELGA / AFP
"Ta mère en maillot de bain en février, ça te fait pas vriller?". Plusieurs centaines de jeunes ont défilé à Paris ce vendredi lors de la troisième journée d'une mobilisation pour le climat à l'appel de l'adolescente suédoise Greta Thunberg.
"J'ai bronzé à la Villette, j'ai profité de ce beau temps, mais j'étais inquiète", commente Sophia, membre du syndicat lycéen Fidl. Mercredi, la France a battu des records de chaleur avec une température moyenne de 21,3 degrés dans l'après-midi.
Débuts timides en France
"Une partie des jeunes est déboussolée et préfère ne rien voir. Moi j'ai peur et je veux ouvrir les yeux à tout le monde pour trouver une solution. On doit agir", poursuit Solène, étudiante de 18 ans originaire de Bretagne.
"Macron, ta politique commence à nous chauffer", "Dans quelles îles cacherez-vous votre argent quand elles seront sous l'eau"... Pancartes à la main, lycéens et étudiants sont partis de la place Saint-Michel sous la pluie, aux cris de "Et un, et deux, et trois degrés, c'est un crime contre l'humanité".
Si les jeunes de plusieurs régions, dont ceux d'Ile-de-France, sont en vacances scolaires, le mouvement impulsé par la jeune Suédoise Greta Thunberg reste timide en France. Les organisateurs se concentrent sur la "grève mondiale" du 15 mars, toujours prévue à l'appel de la militant écologiste de 16 ans.
Greta Thunberg défilait à Hambourg
Lors du premier rassemblement organisé à Paris, le 16 février dernier, les jeunes n'étaient que près de 200. Vendredi dernier, leurs rangs avaient grossi: ils étaient un millier et défilaient derrière l'adolescente suédoise, qui avait fait le déplacement.
Ce vendredi, Greta Thunberg était à Hambourg, à la tête d'une marche rassemblant des milliers de jeunes Allemands. Par le passé, elle a aussi défilé en Belgique, où la mobilisation est particulièrement importante et a commencé il y a plusieurs semaines.
A Strasbourg, dix lycéens se sont également rassemblés sous la pluie ce vendredi matin. Sur la pancarte qu'ils ont brandi, on pouvait lire "Make France Green Again".
"Notre but est de montrer qu'on est déjà là, même si ce n'est pas une grosse manifestation", explique Samuel Cardon, 18 ans, élève au lycée hôtelier Alexandre Dumas à Illkirch-Graffenstaden, au sud de Strasbourg.