BFM CLIMAT
Climat

Le succès des bus "verts"

La RATP veut réduire de 50 % ses rejets actuels de particules en 2 ans. Elle mise donc sur les bus hybrides ou au biogaz

La RATP veut réduire de 50 % ses rejets actuels de particules en 2 ans. Elle mise donc sur les bus hybrides ou au biogaz - -

Ce mercredi se déroule un colloque sur la transition énergétique dans les transports à la Maison de la Chimie à Paris. Un secteur porteur puisqu'il représente environ 32 % des émissions de CO2.

Rouler plus vert, oui mais comment? Ce mercredi se déroule un colloque sur la transition énergétique dans les transports à la Maison de la Chimie à Paris. L'occasion de se pencher sur les solutions qui se mettent en place. C'est ainsi que de plus en plus de collectivités misent sur les bus hybrides ou au biogaz. Paris a enfin tranché et la RATP a décidé de prendre un virage.

Le STIF, le Syndicat des transports d'Ile-de-France l'y encourage fermement. Il lui demande de réduire de 50 % ses rejets actuels de particules en 2 ans. La RATP va donc modifier son parc rapidement. Les premiers véhicules sont déjà en cours de livraison. A l’horizon 2020-2025 l’objectif est de disposer de bus tout électriques et de bus GNV Biogaz. Un programme en cohérence avec les objectifs de réduction de 20% des émissions de gaz à effets de serres inscrit dans le Plan de Déplacement Urbain d’Île-de- France. La flotte de l'entreprise parisienne est aujourd'hui constituée quasiment à 100 % de bus roulant au diesel, dont beaucoup ne disposent pas de moteurs de dernière génération.

Pour certaines entreprises c'est une aubaine comme CNH Industrial qui rassemble les activités d'Iveco Bus et Heuliez Bus. Pour ce leader en Europe ce sont déjà 60 commandes prévues cette année et un rythme de croisière durant les 2 années suivantes. Il s'appuie sur des réalisations ailleurs en France. A Lille, une usine de biométhanisation de déchets a été placée à proximité des dépôts de bus. Plus de 100 véhicules hybrides circulent à Dijon. Sans parler de Nantes,Toulouse ou encore Lyon.

Londres très en pointe

Certains mettent en avant le coût de ces nouvelles motorisations. Un bus hybride coûte en moyenne 50 % de plus qu'un bus "normal" au diesel. Mais Pierre Lahutte responsable monde pour l'activité Cars et Bus de CNH Industrials explique qu'il faut réfléchir en terme de retour sur investissement: "les calculs de rendement sont faits souvent à petite échelle et les gains environnementaux ne sont pas valorisés". Ce sont 25 tonnes de CO2 qui sont économisés par un an pour un bus de 12 mètres. Sur le long terme c'est le gaz qui coûte le moins cher.

Paris avait du retard à rattraper sur le reste de la France. Dans le monde plusieurs villes font déjà rouler des bus hybrides en exploitation, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne. Londres est notamment très en pointe avec 600 hybrides et une politique volontariste et des subventions. Lors de sa campagne de 2008, l'actuel maire Boris Johnson avait plaidé pour une nouvelle version, plus moderne et surtout plus écologique des fameux bus rouges à 2 étages.

Nathalie Croisé de BFM Business